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Sallespisse D'hier Et D'aujourd'hui

  • : Le blog de sallespisse-d-hier-et-d-aujourd-hui
  • : Sallespisse, petit village de 600 habitants, au coeur du Béarn, vous invite à partager son histoire et son patrimoine.
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  • Jean-Pierre LAPOUBLE
  • Maire Honoraire de Sallespisse, je suis heureux de vous faire partager toutes mes découvertes sur l'histoire du Village.
  • Maire Honoraire de Sallespisse, je suis heureux de vous faire partager toutes mes découvertes sur l'histoire du Village.

Ce blog ? Pour qui ? Pourquoi ?

A mes Concitoyens et à tous les autres.

 

 

Ce Blog, un modeste Journal de bord lancé sur Internet, je le dédie à tous les habitants de Sallespisse, à mes anciens collègues, à ma famille de Toudique. Je l'ai ouvert avec l'objectif de sauvegarder et de pérenniser la mémoire de tous ceux qui ont vécu dans notre village : ils ont laissé des marques et des traces plus ou moins profondes et que le temps, comme la mer sur la plage, risque d'effacer à jamais.

 

Ma seule ambition est de permettre aux Sallespissiens, quel que soit leur âge, de se pencher sur le passé de leurs ancêtres, et à ceux qui ont choisi de vivre -comme moi- dans cette Commune, de découvrir son histoire.

 

Originaire du Pays Basque tout proche, je vis ici depuis plus de 35 ans. J'aime ce Village dont j'ai eu l'honneur et le bonheur d'être le Maire. Passionné d'histoire locale, je veux offrir à mes concitoyens la possibilité de rendre hommage à ceux qui nous ont précédés .Parmi mes concitoyens, je voudrais privilégier les Elèves de l'Ecole Communale Daniel ARGOTE et leurs Maîtres, cette Ecole qui me tient tant à coeur.

 

Pendant plusieurs années, j'ai collecté beaucoup de documents écrits, recueilli de nombreux témoignages oraux.

Avant que l'humidité ne les abime ou que les souris ne les grignotent, il m'a paru opportun de vous les faire partager, de vous les rendre, en fait.

 

Tous mes remerciements vont à toutes les personnes de Sallespisse ou aux anciens de Sallespisse, qui m'ont reçu avec le plus large sourire et la plus grande confiance, à ceux qui ont tiré de leurs tiroirs vieux papiers, vieilles photos et autres objets-souvenirs.

 

Je n'oublie pas les employés, si dévoués, des differentes Bibliothèques, Archives Municipales, Départementales, Nationales, Paroissiales, Episcopales et autres Administrations.

 

Je dois souligner que ce Blog n'aurait pas pu s'ouvrir sans la bonne idée de ma fille, sans les encouragements de mon fils et, surtout, sans l'aide précieuse de mon épouse, Evelyne, ni sans la formation technique dispensée par Maria et Hubert de la CyberBase Intercommunale (ouverte à tous !), dont le siège se trouve au Centre Socio-Culturel d'Orthez.

 

Mais, la collecte continue et des gisements sont encore à découvrir et à consulter. Je compte sur votre concours.

N'hésitez pas à me contacter pour me faire part de vos observations, pour me signaler tout renseignement, toute pièce, tout objet dont vous seriez détenteur et pouvant servir à l'histoire de notre Village.

 

A cet effet, utilisez la Rubrique Commentaires proposée à la fin de chaque article, ou, mieux, écrivez à :

                                                                                                                                                              jean-pierrelapouble@orange.fr

 

 

 

Que le souvenir de nos ancêtres reste dans la mémoire des hommes, des femmes, des enfants d'aujourd'hui !

C'est ce que je souhaite de tout coeur.

 

 

Jean-Pierre LAPOUBLE

 

 

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13 juillet 2011 3 13 /07 /juillet /2011 21:05

 

PETITE HISTOIRE . . . . . . GEOLOGIQUE

 

Les terrains et les formes du relief observés sur le territoire de la commune de Sallespisse et dans ses environs sont le résultat d'une trés longue évolution. Elle s'est, en effet, réalisée pendant la partie supérieure de l'ère tertiaire et pendant l'ère quaternaire, tout au long des 20 derniers millions d'années. Deux périodes doivent être distinguées : au cours de la première, des sédiments se sont déposés, au cours de la seconde, ils furent soumis à l'érosion.

 

1 – Le dépôt des sédiments

Au cours de la période dite Miocène, quatre couches se sont déposées l'une sur l'autre.

* D'abord, 30 mètres de marnes ocres (argiles contenant du carbonate de calcium = calcaire).

* Ensuite, 40 mètres de sables plus ou moins argileux (avec localement des passées de graviers) jadis exploitées à la Sablière; ils sont connus sous le nom de sables fauves du fait de leur couleur.

*Puis, 20 mètres d'argiles ocres à rouges, rarement blanches.

* Enfin, 30 mètres de graviers et de petits galets de roches siliceuses, surmontés, à leur tour, par les argiles.

 

Ces couches sont sensiblement horizontales et chacune se retrouve toujours, d'un endroit à un autre, entre les altitudes très voisines. Les sables, les graviers et les petits galets sont souvent cimentés par un dépôt ferrugineux provoqué par la circulation d'anciennes nappes d'eaux souterraines phréatiques : c'est le grep qui fut longtemps utilisé comme matériau de construction.

 

Tous ces sédiments ont été étalés sur une très grande superficie occupant la partie centrale de l'Aquitaine et le piémont pyrénéen.

* Les marnes ocres proviennent de la décantation de particules très fines dans de vastes étendues d'eaux calmes, marécageuses ou lacustres.

* Les sables fauves correspondent à des dépôts marins et littoraux. Il y a 15 millions d'années, la mer a envahi pour la dernière fois l'Aquitaine; elle y dessine alors un vaste golfe qui s'étend jusqu'à Lectoure. On retrouve à Sallespisse, mais aussi à Orthez et Salies, des fossiles marins ( coquilles, dents de requins) datant de cette époque.

* Ce golfe est, ensuite, comblé par les argiles ocres à rouges puis par les graviers et les petits galets siliceux, apportés depuis les Pyrénées par de larges cours d'eau aujourd'hui disparus.

 

 

2 - La période d'érosion

Elle se situe pendant le Pliocène et le Quaternaire. Plusieurs phases d'érosion se sont succédées.

* Les plus anciennes ont élaboré de vastes surfaces d'aplanissement, encore conservées le long des étroits replats séparant les petites vallées et les vallons.

* Les plus récentes sont à l'origine du profond creusement réalisé par les cours d'eau actuels qui coulaient, auparavant, sur ces surfaces d'aplanissement. L'incision pratiquée par les cours d'eau permet d'observer, maintenant, la superposition des diverses couches déposées au Miocène.

 

Mais des alluvions se sont accumulées le long des cours d'eau. Elles ont simplement comblé le fond des vallées des petits ruisseaux ou édifié des plaines dans les grandes vallées. C'est le cas de la partie nord-est de la commune située dans l'ancienne vallée du Gave de Pau qui, il y a 500 000 ans, suivait, depuis Pau, le tracé actuel du Luy pour aller rejoindre l'Adour à Dax.

Ainsi, le dépôt de différents types de sédiments, puis leur érosion expliquent la diversité des sols de notre commune et confère à ses paysages son aspect si agréablement vallonné.

 

NB: Avec toute notre reconnaissance                                     Gérard THOMAS

à Monsieur G. THOMAS                                            Professeur à l'Université de Pau (1997)

 

  cassagne 1498Petite vitrine d'exposition de fossiles à la Mairie.

______________________________________________________________________________________________

 

Autre document :

 

 

Situation géologique :

 

Le village de Sallespisse est bâti sur la « Fm.des argiles à galets » du Pliocène, avec, localement, des placages de « poudingue ferrugineux ». Après le cimetière, on peut observer, par exemple, un affleurement de ce poudingue sur le bas côté de la route qui se dirige vers l'Ouest.

 

Par ailleurs, les faluns organogènes du Miocène occupent une étroite bande sur la pente des coteaux qui descendent vers la vallée du Luy de Béarn. Ils sont recouverts, partiellement, par les « sables fauves » du Pliocène, dont une ancienne carrière, dans ces sables rose-saumon, rougeâtres ou verdâtres, se trouve près de la route D.933, sur la gauche à la sortie NE de Sallespisse.

 

 

Source :

 

Document extrait de l'ouvrage « Châteaux et Fortifications des Pyrénées Atlantiques », de Raoul DELOFFE et Jean BONNEFOUS.

Consultable à la Médiathèque d'Orthez.

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 23:13

 

SALLESPISSE SUR LA VOIE DE VEZELAY A SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE

 

 

« Elles étaient onze « Caravelles-Guides » de 15 à 17 ans encadrées par quatre cheftaines, en provenance d’Orléans et de Soissons. Durant une semaine, grâce à l’Association des Amis du Chemin de Compostelle des Pyrénées Atlantiques qui a facilité les contacts avec la municipalité de Sallespisse, elles ont découvert ce joli coin de Béarn. Leur mission a consisté à réhabiliter sur la voie de Vézelay une portion , en sous-bois, de l’ancienne « Route de Mont de Marsan » inutilisée car envahie par la végétation. Un ruisseau la traversant, la réalisation d’une passerelle était indispensable.

 

Avec l’aide de quelques bénévoles et de Jeannot, l’employé municipal du village, ce travail a été réalisé du 9 au 16 juillet 2002.

 

Ainsi, les pèlerins se rendant à Saint Jacques de Compostelle, n’auront plus à affronter les dangers de la route départementale et rejoindront Orthez, par le chemin de La Queyre.

 

Elles remercient tout particulièrement la Municipalité de Sallespisse de son accueil très chaleureux, les jeunes avec lesquels elles ont passé d’agréables moments, toute la population ainsi que les bénévoles qui leur ont permis d’effectuer cette tâche en un temps record.

 

Avant de continuer leurs vacances en allant marcher pendant une dizaine de jours sur le «Chemin » et découvrir Saint Jacques de Compostelle, la soirée d’adieu, grâce à la gentillesse de tous et malgré la fraîcheur nocturne, leur a fait chaud au cœur.

 

En leur nom : merci de votre accueil et peut-être … à une prochaine fois. »

 

 

P. LACLAU

Association des Amis du Chemin de St Jacques

 

 

vzlayvezelay.png

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 22:39

100 ans dans Echo . B 001-copie-1

 

 

 

La 1° centenaire à SALLESPISSE.
 
Née le 26 avril 1911, Marie CASSAGNE (née LARRUS), est, aujourd'hui, la première centenaire qui honore son Village de Sallespisse.
Pleine d'humour et le sourire aux lèvres, elle a reçu, à son domicile, dans son joli jardin potager, la délégation de la Mairie, conduite par Yves Fourcade, Maire, des voisins, et les Représentants du Club des Ainés Ruraux "Hardits e Gayous" dont elle a fait partie pendant de nombreuses années. Les journalistes, présents pour immortaliser l'événement, ont  réussi à lui faire révéler quelques secrets de sa longévité : "Tous les jours, je mange de la garbure que je me fais toute seule, tous les 2 jours, c'est ce qui me sauve". "Je fais le tour de mon jardin, plusieurs fois, en surveillant les fleurs". "Lecture et télévision, je me tiens au courant de l'actualité...qui n'est pas toujours belle, ni réjouissante."
L'assistance n'a pas manqué de lui chanter "Joyeux anniversaire" et de lui dire : " A l'année prochaine".  "Si Dieu le veut", a-telle répondu avec le sourire.
 
  
Jean-Pierre LAPOUBLE
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100 ans dans S. Ouest 001-copie-1
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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 22:30

 

CULTURA DE NOSTE

Nos villages ont du sens

Sallespisse
Salas (e Hrontun)

Pour la signalétique des villages, la Communauté de communes a voulu donner l’appellation administrative juste et le nom ancien restitué. C’était la première chose à faire pour redonner du sens à notre culture.

Un nom assez répandu

Jadis, on disait Salles, c’est tout, pour preuve le ruisseau qui limite la commune vers Bonnut se nomme l’arriu deu Pas de Salas. Mais il y a beaucoup de Salles dans le monde, y compris dans le canton, un village et des maisons, qu’il fallait distinguer, comme souvent avec un nom de personne. Ici, le nom de personne est le même que pour Pissos (Landes), c’est Piccius. Salles est un terme courant, d’origine germanique, qui a pu signifier une maison importante ou forte, on dirait aussi un château. La disposition du bourg étant celle d’un village castral, on n’a pas de mal à imaginer la position du château primitif, celui qu’on voit de nos jours étant plutôt récent.

On disait donc toujours « que vam tà Salas », je n’ai jamais entendu dire autrement. Pour préciser, on pouvait dire « Salas e Hrontun » (1546) ou « Salas de Hrontun ».

Une autre frontière

Ce nom Hrontun, Rontun en français [dire rountuû], désigne aujourd’hui un quartier qui touche Orthez au pied de l’enceinte du Touroun de Tury (lo torron de Turin). C’est aussi le nom du ruisseau qui court vers Orthez. Le H conservé par le gascon, comme dans hromatge (= fromage) représente un F étymologique. On peut dire que Hrontun « confrontait » comme on dit dans les anciens terriers. On peut traduire approximativement par « frontalier » ou « limitrophe », ce qui est intéressant quand on sait que le Béarn antique finissait au ruisseau, comme on l’a vu pour Valensun et Castethins.

Hrontun comportait 6 feux en 1385, elle était jusqu’au XVIe une abbaye laïque (cf. maison Labadie) avec son église, elle aurait été détruite, par un raid des Orthéziens pendant les guerres de Religions.



Crestian Lamaison

 

 

N.B. : tous nos remerciements à Monsieur Crestian Lamaison, de Bonnut











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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 22:28

Tiré du cartulaire de la cathédrale de DAX : LIBER RUBEUS (livre rouge) – XI – XII siècles

 

De SALES PIZOU … de SALLESPISSE.

 

Donation de dîme et d’un verger à SALES et à PIZOU par Arnaud de SALLES, en se faisant chanoine.

 

« Arnaud de SALES, en se faisant chanoine de l’église de DAX , a offert à ladite église, deux territoires soumis à la dîme, l’un à SALES, l’autre à PIZOU, un droit à revendiquer la moitié de SAINT-GIRONS de LAFOSSE et une terre où l’on peut planter cent pommiers ».

 

Commentaire : c’est, probablement, à ce jour, le texte le plus ancien mentionnant notre village, il y a près de 10 siècles. C’est la première fois que l’on rencontre le mot de PIZOU, aujourd’hui bien mystérieux…SALES PIZOU…

Le cartulaire, c’est comme un agenda de nos jours, un livre de comptes sur lequel étaient transcrits les divers faits et les différentes opérations de la communauté des chanoines.

Sur ce document, découvert récemment, sont portés les noms de prés de 350 églises (correspondant à autant de villages ou paroisses avant les communes) et dépendant du diocèse de DAX qui englobait une partie des Landes Sud, du Béarn et du Pays Basque.

Sallespisse est écrit ainsi, en latin : Sanctus Johannes de Sales Pizou= Saint Jean Baptiste de Sallespisse.

Rontun est, également, mentionné ainsi : Sanctus Loberius de Fronfui = Saint Loubouer de Rontun.

 

 

                                                                                                                   Jean-Pierre LAPOUBLE

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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 22:14

 

Sallespisse ?? : d'où vient ce nom ?

 

Consultons le "dictionnaire toponymique des communes du Béarn" de Michel Grosclaude :

Plusieurs dénominations :

- en 1304 : Salespisso,

- en 1307 - 1322 : Salespisces/Salespissos/Sales

- en 1346 : Sales-Pissos

- en 1385 : Salespissoo

- en 1476 : Salas-Pisso

- en 1546 : Salas-et-Rontun

- en 1583 : Salespis

- en 1675 : Sales-Pisse

- fin XVIII siécle : Salespisse

 

Explications :

- Salles : mot d'origine germanique (saal) signifiant, chambre, salle, puis château

- Pisses : peut-être, nom d'homme latin Piccius

    = domaine de Piccius ? 

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 22:51

 

LISTE DES CURES DE LA PAROISSE DE SALLESPISSE

 

1681 - 1716 : FORSANS

1716 - 1767 : PHILIPPON

1767 - 1792 : DELISSE, jusqu'au 17/08

                       : LABOURDETTE, jusqu'au 02/12/1792, mais avec quelques actes de:

                       : ESLOU, curé de Soarns, (24/11/1792)

                       : LOUSTAUNAU (14/09/1792)

                       : RAGUETTE (06/10/1792)

 

Renseignements fournis par M. Roger CASTETBON. Qu'il en soit remercié.

 

 

 

? ? ? ? ? ? ? : Période révolutionnaire : peu d'éléments à ce jour, mais recherches en cours.

 

 

La Paroisse dépend de l’Archiprêtré d’Orthez depuis le Concordat et du Doyenné d’Orthez (15 paroisses).

 

1803 – 1813 : CAPERET Jean Pierre

 

1813 – 1835 : DELAUR (DE LAUR) Alexandre

 

1835 – 1848 : LAMAYSOUNOUBE Michel

 

1848 – 1849 : DURRUTY Jean Baptiste

 

1849 – 1885 : PON Jean Baptiste

 

1885 – 1887 : RIQUOIR Pierre Charles

 

1887 – 1893 : DAUBAGNA Jean Louis

 

1893 – 1908 : LAUROA Pierre

 

1908 – 1915 : PATAA Dominique

 

?????????? : Divers remplaçants, selon les registres de catholicité.

 

1919 – 1932 : LASSALLETTE Jean Alphonse

 

1932 – 1962 : LABORDE Bernard Maximien

 

1962 – 1966 : MINGOT Joseph

 

1966 – 1970 : BAYLE Paul

 

1970 ?- 1971 : LARROUDE Charles : Rattachement à Sault de Navailles

                                                                   et résidence à Sault de Navailles

1973 - : SALLETTE Adrien :  idem

 

19 : OLHAGARAY Roger : idem

 

. - …. : COURNALE

 

. – 2008 : BARNEIX Gabriel

 

2008 - : LABORDE Roger Rattachement à Orthez ?

 

N.B. liste à compléter et à valider... en cours

 

 

 

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 22:45


  eglise chateau cimetière 001

 

EGLISE SAINT-JEAN BAPTISTE DE SALLESPISSE

 

 

Présentation :

 

Au XII° siècle (vers 1180), l'église de Sallespisse dépendait du diocèse de Dax. Elle figure dans le Cartulaire de la Cathédrale de DAX (XI° - XII° siècles), parmi les 300 églises de ce diocèse, sous le nom de :

                                                      SANCTUS JOHANNES DE SALES PIZOU.

 

De ce fait, Saint Jean Baptiste est devenu le Saint Patron de la Paroisse.

 

 

Résumé de l'Historique :

 

Cependant, il n'y a aucune indication sur l'emplacement de l'édifice. On entend, parfois, dire que c'était la chapelle du château qui « servait » d'église à la Paroisse. C'est plausible, compte tenu de la proximité immédiate du château et, également, de l'intérêt apporté par les châtelains successifs : Seigneurs de Salles, Famille de Laur, Famille d'Arnous-d'Ariste et, depuis 1879, la famille de Bigault de Cazanove.

 

 

 

** Comme l'écrit Mme Suzanne TUCOO-CALA, historienne du Protestantisme en Béarn, au XVI° siècle, comme partout en Béarn où les églises catholiques furent transformées en temples, Jeanne d'Albret affecta les églises, (y compris l'église Saint Jean Baptiste de Sallespisse) à l'exercice du culte réformé (voir recensement du …... sur lequel figure Sallespisse). Y a t-il eu jamais des célébrations de cultes ?

Mais à partir de 1620, lorsque Louis XIII vint prendre officiellement possession du pays, tout en jurant fidélité aux Fors et Coutumes du Béarn qu'il intègre désormais dans le royaume de France, et lorqu'il vint rétablir, non moins officiellement, la religion catholique (rétablie en fait par Henri IV dès 1599), les églises furent restituées au clergé romain et les protestants durent construire leurs propres « maisons d'oraison ».

Les protestants de Sallespise durent se rendre sur les lieux de culte d'Orthez ou du Désert.

 

 

** Concernant les restaurations successives, les agrandissements, il est, bien souvent, difficile, à la lecture des procès-verbaux des délibérations du Conseil Municipal, de faire la part entre les projets et les réalisations effectives. Il n'est pas, non plus, aisé de déterminer avec précision, les dates et les étapes de l'évolution de cette église parce que les problèmes financiers imposaient fréquemment, des reports dans le temps. Il n'existe aucun procès-verbal de réception de travaux. Seule, une plaque, datant de 1843, est scellée dans le choeur.

 

 

Dans l'inventaire fait par l'Agent du Fisc, en 1906, suite à la loi de 1905 sur la Séparation de l'Eglise et de l'Etat, il est précisé que « l'église ne renferme aucun objet d'art ou aucun meuble présentant in intérêt historique ou artistique ».

 

Cependant, remarquons, dans la nef, l'immense tableau représentant Saint Jean Baptiste administrant le baptême. Réalisé en 1845-1846, par Antoine HENAULT, artiste peintre, élève du célèbre artiste Dominique INGRES, il s'agit d'une copie d'après l'oeuvre de Nicolas POUSSIN, conservé au Louvre, intitulé : « Saint Jean baptisant le peuple ».

 

Du point de vue architecture, rien de remarquable, rien « d'ancien » n'est apparent : aucun mur ancien, aucune vieille pierre, aucune charpente, aucun pilier, aucune niche, aucune statue faisant penser au style gothique ou roman... On peut dire que cette église est contemporaine, même s'il est très probable que les murs d'un ancien édifice sont cachés par suite des restaurations signalées vers 1780 et à partir des années 1840.

 

Grâce à des dons et des legs importants faits par les différents Châtelains, et autres riches propriétaires, puis par l'intervention directe de la Commune, l'église connut des transformations importantes, parmi lesquelles, la construction, par le Baron de Laur, de la petite chapelle (de la Vierge), vers 1780, la création du maître-autel (1844) et l'aménagement du Choeur, puis, en 1877-1878, grâce à un legs « très généreux » de Mme ARNOUS-D'ARISTE, le prolongement de la chapelle (partie arrière), le rehaussement de la voûte, l'exhaussement de la nef et la réfection des fenêtres, sans oublier la refonte de la cloche.

 

A la même période, une famille de Sallespisse, venant de La Martinique, fit don des 14 stations du Chemin de Croix.

 

Par délibération du Conseil Municipal, en 1898, furent décidés les travaux de restauration du clocher dont la flèche menaçait ruine.

 

Grâce à plusieurs généreux donateurs, dont certains sont bien identifiés, les fenêtres furent équipées de beaux vitraux (1926 -1931).

memoires sallespisse0023

Un événement remarquable :

 

Comme son Saint Patron, l'église connut le même terrible sort : elle fut décapitée !

Ce fut un événement dans la Commune.

En effet, suite à une violente tempête, le 26 juillet 1971, le clocher fut arraché. Le joli et fin « haut de forme » fut remplacé, quelques mois plus tard par un classique « béret béarnais ». D'aucuns espèrent que, grâce à un legs ou à une belle subvention, la Commune pourra faire procéder à la pose d'une belle flèche...

memoires sallespisse0022

 

En guise de conclusion :

 

Enfin, n'hésitons pas à souligner que, grâce au dynamisme de ses Curés, avec la participation de la Paroisse et des ¨Paroissiens, grâce à la volonté de la Municipalité, la Commune fait de gros efforts pour assurer l'entretien de son église, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, dans le porche, la salles de catéchisme, à la sacristie, crépissage des murs extérieurs, cadran solaire, puis, en 1995, à l'intérieur, dallage du sol, peintures intérieures, électricité, chauffage et, en 2005, réfection du beffroi, changement de l'horloge, allées...

 

Nombreux sont ceux qui disent que, malgré son manque d'intérêt architectural, malgré ses murs extérieurs gris et son clocher raccourci, en y pénétrant, l'église de Sallespisse, avec ses couleurs chatoyantes et ses voutes gracieuses, inspire sérénité, calme, et invite, naturellement, au pieux silence et à la méditation.

 

Jean-Pierre LAPOUBLE

 

 

 

En guise de prologue :


                       Dans l'Eglise de Salles...

 

                         Lorsque j'entre dans l'église de Salles,

                         près des tombes portant des noms qui me sont chers,

                         je m'avance, sans bruit, dans le pieux silence.

 

                         Les mots de la prière montent en moi, et puis s'effacent :

                         Pater noster … Ave Maria …

 

                        Je m'arrête un instant devant le retable

                        de Jean-Baptiste versant l'eau sur les fronts.

 

                        Puis je vais vers ce retrait d'ombre où veillent

                        La Sainte Vierge et Saint Joseph.

 

                       Je lis, sur un humble carton :

                       « Glorieux Saint Joseph, guidez-nous ... »

 

                        Parfois, j'allume un cierge.

 

                       Et je m'en vais,

                       avec, dans mon coeur, la pensée et l'âme de tous les miens.

 

 

Poème de Roger GONOT. Décembre 1995.

 

______________________________________________________________________________________________ 

 

 

Annexes : éléments complémentaires

 

  A propos de la tempête de juillet 1971, - tiré de la Feuille Paroissiale n° 7 d'août 1971.


Lundi 26 juillet 1971 : ce jour-là restera inscrit dans vos esprits à tous, dans vos yeux aussi ! Une demi-heure aura suiffi pour semer la désolation dans notre village et la région...

De larges plaies béantes dans les toitures, des arbres arrachés, des récoltes saccagées, tel est le lourd bilan qui apparaissait !

Au milieu de ce spectacle déchirant pour tous, l'Eglise se dressait frappée, elle-aussi, bien dûrement : clocher arraché, cimetière éventré...

     Rapidement chacun s'est mis au travail pour panser les plaies : réparation des toitures, dégagement des routes...

Le bilan des dégats s'avèrera d'heure en heure plus lourd et, pour tous, sera fortement ressenti pendant longtemps.

     Que reste-t-il à faire ? Nous décourager ? Là n'est pas la solution. Nous révolter contre le ciel ? Peut-être, ce malheur est-il l'occasion d'écouter la voix de Dieu, si faciment oubliée... (...) L'Eglise qui était fermée dimanche dernier par mesure de sécurité sera de nouveau ouverte au culte dimanche prochain. La Communauté Paroissiale est invitée à s'y rassembler pour la messe de 9 h 30. Toutefois, il faudrait que quelques personnes acceptent de venir ce samedi après-midi pour remettre l'intérieur en état. D'avance, nous les remercions. (.......) 

                                                                                                                                                 Votre Curé 

 

______________________________________________________________________________________________

 

 

Intervention du Député des Basses Pyrénées et d'Orthez, en faveur de l'Eglise de Sallespisse.

 

 

Paris, le 13 février 1845

 

 

Monsieur le Ministre,

 

Depuis longtemps l'importante commune de Sallespisse qui a fait de grands frais pour la reconstruction de son église s'est adressé à moi pour obtenir de votre Département un tableau de sainteté. J'ai l'honneur de solliciter de vous cette faveur, en vous priant de choisir pour l'exécuter M. Hénault, un des élèves des plus distingués de M. Ingres.

 

Agréez, Monsieur le Ministre, l'assurance reitérée de ma haute considération.

 

 

                                                                                                   Liadières, député des B.Pyrénées.

 

lettre à M. Le Comte DUCHATEL, Ministre de L'Intérieur.

 

 

 

Dimensions du tableau : avec cadre: L = 4,20 m. - H = 3 m. sans cadre: L = 3,80 m. - H = 2,60 m.

 

______________________________________________________________________________________________ 

 

 

Eléments recueillis dans diverses sources :

 

 

** L’historien Dubarat, (Etudes historiques, en 1895), fait état du procès-verbal d’une visite pastorale en avril 1741 :

Sallespisse : Saint Jean Baptiste. Tableau. Le baron de Salles patron. Fondation Guilhamet du 6 juillet 1739. Gros décimateur : baron de Laur. Le quart des dîmes au baron de Vignes. Paul PHILIPPON, curé. 400 communiants. La chapelle de Saint Jean de Rontun en mauvais état est interdite.

 

** L’historien Louis Batcave mentionne, dans une note, que des réparations furent effectuées en 1779-1780, sans préciser lesquelles.

** Indices trouvés dans l’église :

 

*- Sur la pierre tombale du baron Pierre Maxime DE LAUR (1753-1837), face à l’autel de la chapelle latérale, est inscrite l’épitaphe suivante :

Au fondateur de cette chapelle : … mais, là-haut, il vivra pour ses vertus, sa foi ; ici-bas, dans nos cœurs, par la reconnaissance.

 

 

** Quelques extraits tirés des registre des délibérations de la Commune :

*- 14 novembre 1790 : sous le porche de l’église du lieu de Salles, se sont réunis M. DELISSE, Curé…etc…

. Attendu que l’heure de la messe est arrivée, M. le Président demande à lever la séance et la renvoyer à 2 heures après midi. Le Président, DELISSE, Curé.

*- 3 février 1791 : des particuliers de la Commune disent qu’il conviendrait de faire des offres aux enchères qui doivent se faire des mazures et terreins en dépendant de l’église de Rontun située au présent lieu pour être employés les susdits matériaux à la construction d’une petite maison commune laquelle devrait servir pour des assemblées de la communauté, pour le dépôt des archives et pour la petite école.

-_-_-_-_-_-_ voir aux A.D. registre BB.1 1779-1792 : délibérations réparations à l’église, vol de la cloche de l’église de Rontun

** Sur la pierre tombale du Baron Pierre Maxime DE LAUR (1753-1837), face à l’autel de la chapelle latérale, est inscrite l’épitaphe suivante :

Au fondateur de cette chapelle : …Mais, là-haut, il vivra pour ses vertus, sa foi ; ici bas, dans nos cœurs, par la reconnaissance.

 

** Une petite plaque de marbre porte les mentions suivantes :

Fait par SPAZZI frères de Saint Sever – 1843 –

LAMAYSOUNOUBE Michel, Curé.

Il s’agit de la création du maître-autel, réalisé, en 1843, par les marbriers ci-dessus.

*- 27 juillet 1842 :

 

** Un document, aux Archives Départementales, concerne la refonte de la cloche, en 1853.

L’inauguration eut lieu, la même année, avec, comme Parrain, Mr Gustave ARNOUS, (du Château), Chevalier de la Légion d’Honneur, comme Marraine, Madame Marie-Joséphe D’ARISTE, son épouse. Le Curé est Jean-Baptiste PONS. Le Maire est Antonin DAUBAGNA, Long.

Caractéristiques de la cloche : diamètre : 0,87 m – poids : 360 kg – effort en volée : 420 kg – note : La – fondue par DELESTAN, fondeur à Dax.

 

** Le Conseil Municipal, par délibérations en 1875, 1876, accepte les legs, faits au nom de la Fabrique, par Mme Marie Josèphe ARNOUS, née D’ARISTE, châtelaine, à savoir 10.000 fr et un lopin de terre, destinés à prolonger la chapelle existante, à rehausser la voûte de l’église, à l’exhaussement de la nef et à la réfection des fenêtres. Le Curé, Mr l’abbé PHILIPON, fera un don de 926 fr, tandis que, par souscription volontaire, des propriétaires s’engagent pour transports divers et déblaiement du sol du bas-côté. En 1848, le Conseil Municipal votera un crédit-secours complémentaire de 400 fr.

Les travaux furent suivis par Henri D’Arnaudat, architecte à Orthez.

Le procès- verbal de réception des travaux fut signé le 13 décembre 1877.

** Probablement, à cette période, l’église fut dotée d’un immense tableau représentant Saint Jean Baptiste administrant le baptême. Il s’agirait d’une copie réalisée en 1845-1846, par Stéphanie HENAULT-SERON ( ??) (élève d’INGRES et auteur d’autres peintures dans les églises de Sault de Navailles et de Navarrenx) d’après un tableau de Nicolas POUSSIN, conservé au Louvre.

*-

*- 5 mars 1876 : Charles Darricarrere, Maire, présente le projet de restauration de l’église établi par d’Arnaudat, architecte à Orthez.

Le Conseil Municipal fixe les ressources detinées à couvrir cette dépenses :

  1. somme disponible dans la Caisse de la Fabrique et provenant du legs fait par Mme Arnous (voir testamant) d’un montant de 10.000 f

  2. don fiat par Mr. l’Abbé Pon, Curé de Sallespisse (engagement souscrit de 926 f)

  3. souscription volontaire des propriétaires pour transports divers et déblaiement du sol des bas-côtés.

Accord à l’unanimité.

*- 20 octobre 1878 : le Conseil Municipal vote un crédit de 400 f pour l’affecter au solde des travaux de restauration de l’église, le Conseil tenant à venir en aide à la Fabrique de l’église, celle-ci n’ayant pas les ressource suffisantes pour couvrir la totalité de la restauration.

Accord à l’unanimité.

 

 

** Par délibération du Conseil Municipal, en 1898, fut accepté le projet de restauration et d’exhaussement du clocher, dont la flèche menaçait ruine.

Les travaux dirigés par Mr BOURDETTE, architecte à Orthez, furent adjugés à l’entrepreneur Pierre BERTIERE, de Bonnut et achevés avant juillet 1901.

Il existe, aux Archives Départementales, un dossier comprenant les correspondances entre le Maire, le Sous Préfet d’Orthez et le Directeur des Cultes, Charles DUMAY.

 

** Lundi 26 Juillet 1971 : ce jour reste inscrit dans la mémoire de beaucoup de Sallespissiens. Un ouragan traversa notre Village et dévasta tout sur son passage. Selon la Feuille Paroissiale d’Août 1971,outre « de larges plaies béantes dans les toitures, l’église se dressait, frappée, elle aussi, bien durement : clocher arraché, cimetière éventré... ».

Le joli et fin chapeau « haut de forme » fut remplacé, quelques mois plus tard, par un classique « béret béarnais ». Quand refera-t-on la flèche d’antan ? Cette question est, parfois, posée par des nostalgiques. A ce jour, contrairement aux siècles précédents, aucun legs n’a été enregistré de la part de généreux donateurs. Les temps ont changé et les subventions d’état sont rares.

 

Août 1971 : la feuille d’information paroissiale relate ainsi les suites de l’orage de juillet :

« ce jour là restera inscrit dans vos esprits à tous, dans vos yeux aussi ! une demi-heure aura suffi pour semer la désolation dans notre village et la région…De larges plaies béantes dans les toitures, des arbres arrachés, des récoltes saccagées, tel est le lourd bilan qui apparaissait ! Au milieu de ce spectacle déchirant pour tous, l’église se dressait frappée, elle aussi, bien durement : clocher arraché, cimetière éventré, réparation des toitures, dégagement des routes… Le bilan des dégâts s’avérera d’heure en heure plus lourd et, pour tous, sera fortement ressenti pendant longtemps…

Que reste-t-il à faire ? Nous décourager ? là n’est pas la solution. Nous révolter contre le Ciel ? Peut-être ce malheur est-il l’occasion d’écouter la voix de Dieu si facilement oubliée : les textes de ces dimanches prennent une résonance particulière dans l’épreuve… Nous jalouser ?Ce serait la tentation première de nous replier sur notre malheur ou au contraire sur notre sécurité alors que nous devrions nous sentir solidaires et attentifs à la souffrance des autres autant qu à la nôtre.

L’église qui était fermée dimanche dernier par mesure de sécurité sera de nouveau ouverte au culte dimanche prochain. La communauté paroissiale est invitée à s’y rassembler pour la messe de 9h 30. Toutefois,il faudrait que quelques personne acceptent de venir ce samedi après midi pour remettre l’intérieur en l’état. D’avance, nous les remercions. Par ailleurs, il serait bon d’organiser une prise en charge de l’entretien de l’église par des équipes qui se relaieraient : parlez-en entre vous et mettez-nous au courant : vos idées seront les bienvenues.

 

** Chemin de croix :

D’après le témoignage d’un Sallespissien, probablement avant 1900, une famille de Sallespisse, Carsuzaa, maison Simoun, fit don des 14 stations du Chemin de croix, venant des Antilles, de la Martinique.

En 1995, sous l’action du Curé, l’Abbé Roger OLHAGARAY, le Conseil Pastoral finança la réfection des peintures de chacune des stations, réalisée par Didier Lorillot, qui, un peu abusivement, se permit d’y inscrire sa signature. Quelques paroissiens s’en émurent et, de plus, firent observer que le montant de la facture était exagérée : ils en informèrent l’Evêché.

Le Journal Sud-Ouest du 30 décembre 1995 relata cette réalisation.

 

** Pose de vitraux aux fenêtres : par suite de dons de certaines familles, en 1925,1926,1930,1931, toutes les ouvertures furent équipées de vitraux posés par ARCENCAM de PAU et en 1967, un vitrail posé par Jean LESQUIBE d’ANGLET

  • Don de la famille de Bigault de Cazanove René - 1931

  • Offert par le Lieutenant et Madame Jean Laborde – 1928

  • En mémoire de Suzanne Guilhemet-T. – 1927

  • Don de la famille Tisnérot – 1926

  • En reconnaissance au Bienheureux Michel Garicoïts : Docteur G. Laffitte – 1928

  •  ?? en souvenir ?? ai ?ne ?? (plaque abimée)

  • Plusieurs vitraux ne comportent aucune mention de donateurs…

 

 

** Depuis lors, l’église a connu plusieurs rénovations, notamment dans le porche, crépissage des murs extérieurs, cadran solaire, puis, en 1995, dallage du sol, peintures intérieures, électricité, chauffage, avec inauguration le dimanche des Rameaux, 9 avril 1995.

 

 

 

*-27 juillet 1842 : Devis estimatif des travaux à faire à l’église, au cimetière et à la salle d’école de la Commune de Sallespisse, dressé par le Sieur Forsans, de Sallespisse :

1. réparation du sol de l’église, carrelage :

. 80 m2 de carreaux en pierre de Bidache 288 f

. transport desdits 80 m2 144 f

. 4 m3 de mortier, chaux et sable 32, 88 f

. main d’œuvre pour le placement 32 f

total : 496,88 f

2. réparation du mur de clôture du cimetière

et de la salle d’école : 265,55 f

3. construction d’un escalier pour l’entrée du cimetière :

. 7 marches de pierre taillée de la carrière de Laas 49,75 f

. les 2 pieds droits de la porte en pierre à carreaux

et coulisse, dont les têtes seront arrondies

. une porte en cœur de chêne, largeur 80 cm

et hauteur 1m20

total : 812,18 f

 

 

*- 6 août 1842 :Le Préfet valide le devis, revu et corrigé par le Conseil Municipal.

*- 30 mars 1843 : Procès verbal de la réception des ouvrages qui ont été faits à l’église et à la maison d’école. Vérification des ouvrages en réparation faits à l’église et aux murs du clocher et du cimetière par le Sieur Jean Labarthe, 4° né, charpentier du présent lieu, entrepreneur adjudicataire.

Les travaux sont bien exécutés. Signé : Dubosq, Sorbé, Forsans,Laffitte, Tisnérot, Maire.

 


 

*-

 

 

 

 

 

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 22:27

La bataille d’orthez et de sallespisse– 27/02/1814

 

 

Napoléon, voulant mettre l’Europe à ses pieds, mène campagne sur plusieurs fronts, notamment en Espagne et au Portugal.

En 1813, les troupes anglaises, avec à leur tête WELLINGTON, avec leurs alliés portugais et espagnols, réussirent à chasser les français et à leur faire battre retraite jusqu’au Gave de Pau, prés d’Orthez.

Le Maréchal SOULT, Duc de Dalmatie, nommé récemment à la tête des troupes françaises, voulut essayer de barrer la route aux anglais. En février 1814, il plaça ses différentes unités sur un ligne allant du camp de Tury, passant sur la route de Mont de Marsan, puis par Jouanlanne et aboutissant à Parrouilles, pour continuer sur Pierrot jusqu’à Saint Boes. La Garde Nationale d’Elite, commandée par le Colonel Lalanne (un orthézien) essaya d’empêcher les unités du général anglais Hill d’avancer sur Sault .

Le 27 février, au matin, après les rudes affrontements à l’église de Saint-Boes, les anglais repoussèrent les français et les obligèrent à reculer jusqu’à la route de Bonnut, puis Pierrot et la route de Sallespisse. Battre en retraite devant la poussée des anglais, tel fut le mot d’ordre de Soult. D’après les récits des historiens, la retraite sur Sallespisse se passa, au début, dans le calme. Mais, dans l’après-midi du 27, la panique gagna les régiments. La traversée de la plaine entre Sallespisse et Sault de Navailles ne fut qu’une course effrénée pendant laquelle beaucoup de français furent tués ou faits prisonniers. Arrivés à Sault, les français firent sauter le pont sur le Luy pour ralentir les anglais. Mais, rien n’y fit, les anglais étaient déjà là. A 16 heures, tout était fini. Après avoir traversé (et fait sauter) le pont à Sault de Navailles, l’armée française continua de se retirer vers Hagetmau, Saint Sever, Aire sur Adour...

Selon les historiens, il y eut autant de pertes dans un camp que dans l’autre : beaucoup de morts, de blessés, de prisonniers. Des morts furent dépouillés et abandonnés sur place. Par contre , il est très connu que les anglais ensevelirent leurs morts dans un cimetière, situé dans une propriété privée, dans le secteur faisant face au Centre d’Enfouissement Technique.

 

Et à Sallespisse ? Que peut-on savoir de ces faits, de cette bataille ?

Dans les registres de la Mairie, ne figure aucun élément se rapportant à cette bataille, ni acte de décès, ni déclaration de naissance, 9 mois après, ni mention d’aucune sorte sur le registre des délibérations du Conseil communal.

 

Dans la mémoire collective des plus anciens, il reste encore quelques souvenirs.

- On a entendu parler de la guerre contre les anglais, sans forcément en connaître la période.

- Le camp de Tury a été « occupé » récemment, mais on n’y a rien trouvé.

 

Et, c’est à peu près tout ! Sauf que :

- Au Château de Salles, avait été installée, par les français, l’ambulance, c'est-à-dire un hôpital militaire de campagne. On peut imaginer l’activité dans le parc du château et des environs au cours de ces journées.

- Dans le parc du Château, selon le témoignage de son propriétaire, M. Jacques de Bigault de Cazanove, décédé en 2004, sont enterrés 2 officiers anglais avec leurs montures. L’emplacement de la sépulture est matérialisé par un monticule sur lequel pousse un arbre. Sur cet arbre a été fixé un écriteau, portant les mentions suivantes :

 

cassagne-2092.jpgcassagne-2095.jpg

 

photos J.P. Lapouble, avec l'aimable autorisation du Propirétaire (Propriété Privée)

 

« Sous cette motte, avec armes et monture, reposent deux officiers anglais de l’armée de Wellington, tués durant la bataille d’Orthez, le 27 février 1814 ».

- Jusqu’à il y a 50 ans, prés de la propriété Bidou, à Sallespisse et à la limite de Bonnegarde, dans un terrain de touyas, existaient 2 rangées de 14 tombes, bien alignées. Anglais ? Français ? Elles ont été rasées lors des défrichements agricoles. De plus, le propriétaire, M. Roger Dupeyroux, de Bonnegarde -40-, se souvient, également, de plusieurs tranchées et autres trous, aujourd’hui comblés, aux environs de sa maison. « C’était avec les anglais, je ne sais quand."

- Selon un autre témoignage de Mme Evelyne Pedehontaa, (ma mère nous racontait que…), dans la zone précédant le lotissement Raoul, on se souvient d’avoir trouvé des pièces de ferraille dont un boulet enfouis dans la terre « et puis, la forme du terrain à certains endroits était comme à contresens, comme une tranchée.

De plus, selon le même témoin, dans la même zone, auraient été ensevelis plusieurs corps de soldats de cette bataille : d'ailleurs, la famille a voulu, toujours, respecter cette parcelle boisée ».

- Sur ce même sujet, M. F. , nouveau propriètaire d'une parcelle contigüe au petit bois,  raconte que M. Joseph de chez Chin, descendant de son cyclomoteur, s'était arrêté pour faire connaissance avec le nouveau sallespissien et lui avait raconté que "dans ce petit bois, à tel emplacement, auraient été ensevelis des soldats français ou anglais". 

- Selon les souvenirs du père de M. Jean Brasquet, de la maison Parrouilles, un habitant de la maison Poublanc, située tout prés de Parrouilles, à la limite d’Orthez, -(elle figure sur le plan napoléonien)- fut tué et sa maison brûlée : il n’avait pas pu fournir du champagne (sic !) réclamé par les soldats anglais…..ou français ??? «  Le pauvre homme, il ne savait peut-être même pas ce qu’était le champagne ! ».

M. Jeannot Brasquet a signalé l’emplacement de champ de tir au canon, sur une parcelle, située, également, côté Laqueyre, non loin de sa maison.

- Selon les propos de M. Fernand Hilloulin, ancien maire, un certain M. Sansoulet, habitant la maison Tradigou, très proche de Parrouilles, lui aurait raconté qu’un de ses ancêtres, se trouvant devant chez lui, au moment du passage de soldats (anglais ?, français ?) se serait moqué d’eux : l’un d’eux l’aurait « sabré ».

- Mme M.F. Camguilhem a déclaré posséder une grande armoire dont une porte aurait été transpercée par une baîonnette, lors de la bataille.

- Evocation des souvenirs enregistrés par M. Jean-Paul Cachin, de Sallespisse, auprès de M. Gabriel Darricarrere, de la maison Bedoura : des soldats auraient investi le chai, jusqu’à plus soif !

 

A ce jour, ce sont les seuls témoignages –oraux- ou souvenirs qui subsistent dans la mémoire des plus anciens du Village ; du fait de leur brassage durant plusieurs générations, ils ont pu subir des altérations.

Il n’a pas été, encore, découvert de documents écrits…

 

 

Cependant, s’il n’y a aucun document en Mairie, les Archives Départementales détiennent une pièce (quelques feuillets) particulièrement intéressante et facilement consultable sur place (cote 4 H 1 1816 ).

En préambule, il faut préciser que durant cette « occupation », il est de notoriété que le comportement des soldats, plus particulièrement  français, fut déplorable et que la mauvaise conduite des troupes indisposa les populations : pillage, viols, assassinats de civils, réquisitions non payées.

 

Que nous apprend ce document ?

« Nous, soussignés Jean Forsans dit Mulè, Jean Daubagna dit Guilhemat, membres conseillers composant la Commission Communale de la Commune de Sallespisse, nommés par Mr le Sous Préfet d’Orthez, le 12 mars courant (1817), en la présidence de Mr Forsans, Maire de la dite commune qui a signé avec nous, certifions avoir fait la répartition individuelle entre les propriétaires les plus nécessiteux, conformément à l’ordonnance de Sa Majesté, en date du 20 7bre 1816 et à la lettre de Mr le Préfet du 5 8bre de la même année. A Sallespisse, le 22 mars 1817. Signé Daubagna ».

 

Après l’abdication de Napoléon, en avril 1814, ce fut la Restauration et l’avènement du Roi Louis XVIII. Celui-ci s’était engagé à indemniser les dommages de guerre subis par la population. Ainsi, par le biais du Préfet, une somme de 1200 francs fut allouée à la Commune de Sallespisse, victime de la guerre.

108propriétaires firent une déclaration de dommages de guerre auprès de la Commission Communale citée ci-dessus. En voici 2 exemples.

- n° 8 : Toudique, laboureur, famille de 5 personnes, pauvre indigent, ayant son bien hypothéqué, déclara pertes et dommages sur son linge et ses provisions de salé, des dégâts aux planches qu’on lui fit brûler. On lui attribua une indemnité de 1 franc.

- n° 104 : Baron, laboureur, famille de 6 personnes, déclara pertes et dommages en mobilier, une paire de bœufs, une charrette, joug et attelage dont il n’a pu se réparer.

On lui attribua une indemnité de 28 francs.

- autres déclarations : 2 barriques de vin, une ânesse, 2 juments, 1 paire de vaches, provisions de salé, armoires brisées, dégâts à la vigne, sur le linge….

-mentions portées sur la situation des déclarants : pauvre ruiné chargé d’enfants, paysan ruiné, réduit à la mendicité, vieillard plus que septuagénaire,…

Chacun des plaignants eut droit à une indemnité, certainement pas à la hauteur des pertes.

JP.L.

 

 

*** Il serait intéressant de consulter les documents écrits par les anglais (soldats, officiers, historiens…) sur cette bataille. Certains « détails » pourraient, directement, concerner Sallespisse. Mais, où s’adresser ? Il faut savoir que la bataille d’Orthez a été largement rapportée par les historiens anglais.

P.S. : qui possède des renseignements sur cette bataille ?

Sources :voir ci-dessous.

Pour en savoir plus : Internet : Bataille d’Orthez. Et Bibliothèque d’Orthez.  

www.orthez-1814.org/


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