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Sallespisse D'hier Et D'aujourd'hui

  • : Le blog de sallespisse-d-hier-et-d-aujourd-hui
  • : Sallespisse, petit village de 600 habitants, au coeur du Béarn, vous invite à partager son histoire et son patrimoine.
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  • Jean-Pierre LAPOUBLE
  • Maire Honoraire de Sallespisse, je suis heureux de vous faire partager toutes mes découvertes sur l'histoire du Village.
  • Maire Honoraire de Sallespisse, je suis heureux de vous faire partager toutes mes découvertes sur l'histoire du Village.

Ce blog ? Pour qui ? Pourquoi ?

A mes Concitoyens et à tous les autres.

 

 

Ce Blog, un modeste Journal de bord lancé sur Internet, je le dédie à tous les habitants de Sallespisse, à mes anciens collègues, à ma famille de Toudique. Je l'ai ouvert avec l'objectif de sauvegarder et de pérenniser la mémoire de tous ceux qui ont vécu dans notre village : ils ont laissé des marques et des traces plus ou moins profondes et que le temps, comme la mer sur la plage, risque d'effacer à jamais.

 

Ma seule ambition est de permettre aux Sallespissiens, quel que soit leur âge, de se pencher sur le passé de leurs ancêtres, et à ceux qui ont choisi de vivre -comme moi- dans cette Commune, de découvrir son histoire.

 

Originaire du Pays Basque tout proche, je vis ici depuis plus de 35 ans. J'aime ce Village dont j'ai eu l'honneur et le bonheur d'être le Maire. Passionné d'histoire locale, je veux offrir à mes concitoyens la possibilité de rendre hommage à ceux qui nous ont précédés .Parmi mes concitoyens, je voudrais privilégier les Elèves de l'Ecole Communale Daniel ARGOTE et leurs Maîtres, cette Ecole qui me tient tant à coeur.

 

Pendant plusieurs années, j'ai collecté beaucoup de documents écrits, recueilli de nombreux témoignages oraux.

Avant que l'humidité ne les abime ou que les souris ne les grignotent, il m'a paru opportun de vous les faire partager, de vous les rendre, en fait.

 

Tous mes remerciements vont à toutes les personnes de Sallespisse ou aux anciens de Sallespisse, qui m'ont reçu avec le plus large sourire et la plus grande confiance, à ceux qui ont tiré de leurs tiroirs vieux papiers, vieilles photos et autres objets-souvenirs.

 

Je n'oublie pas les employés, si dévoués, des differentes Bibliothèques, Archives Municipales, Départementales, Nationales, Paroissiales, Episcopales et autres Administrations.

 

Je dois souligner que ce Blog n'aurait pas pu s'ouvrir sans la bonne idée de ma fille, sans les encouragements de mon fils et, surtout, sans l'aide précieuse de mon épouse, Evelyne, ni sans la formation technique dispensée par Maria et Hubert de la CyberBase Intercommunale (ouverte à tous !), dont le siège se trouve au Centre Socio-Culturel d'Orthez.

 

Mais, la collecte continue et des gisements sont encore à découvrir et à consulter. Je compte sur votre concours.

N'hésitez pas à me contacter pour me faire part de vos observations, pour me signaler tout renseignement, toute pièce, tout objet dont vous seriez détenteur et pouvant servir à l'histoire de notre Village.

 

A cet effet, utilisez la Rubrique Commentaires proposée à la fin de chaque article, ou, mieux, écrivez à :

                                                                                                                                                              jean-pierrelapouble@orange.fr

 

 

 

Que le souvenir de nos ancêtres reste dans la mémoire des hommes, des femmes, des enfants d'aujourd'hui !

C'est ce que je souhaite de tout coeur.

 

 

Jean-Pierre LAPOUBLE

 

 

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 22:19

ECOLE  COMMUNALE  DANIEL  ARGOTE.

SOIXANTIEME ANNIVERSAIRE DU DECES DE DANIEL ARGOTE

DEVANT L'ECOLE DE SALLESPISSE

 

11 Septembre 2004

 

 

Après la cérémonie à Orthez, devant la stèle commémorative dressée à l'endroit même où Daniel ARGOTE tombe sous la mitraille de l'Ennemi, route de Biron, la pose d'une plaque à La Moutète, où fut transporté, sur une charrette, le corps du Héros, tous les Invités se rendent à Sallespisse, sur la place de la Mairie.

 

Un cortège se forme avec, surtout, comme à Orthez, les Enfants de l'Ecole conduits par leurs Maîtres, Pierre BAZIARD et Jean-Marc ESPADA, les Autorités Civiles et Militaires, les personnalités et les Associations patriotiques et citoyennes, auxquels se sont joints de nombreux citoyens de Sallespisse.

 

Citons Louis PETRIAT, Fernand HILLOULIN, anciens Maires, sans oublier la Fille -Suzy- et le Fils -Guy- de Daniel ARGOTE.

 

Le défilé fut rythmé par l'Harmonie Municipale d'Orthez et guidé par le Porte-Drapeau André SPOTTI, de Sallespisse. Le Maître de Cérémonie était André CUYEU, par ailleurs Président du Comité du Mémorial d'Orthez. Chacun arborait dans sa main une fleur.

 

A l'issue de la cérémonie, fut proposé le vin d'honneur au cours duquel les participants purent s'attarder sur une belle exposition relatant la Résistance et ses Combattants.

 

Depuis ce jour, l'Ecole est appelée :

                       ECOLE  COMMUNALE  DANIEL  ARGOTE.

 

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Commentaires ?  Observations ? : écrire à : jean-pierrelapouble@orange.fr 

 

 

 

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 17:30

mai 2012 chemin de st jacques 004

 

CREATION-DE-L-URNE---TOTEM-009.jpg

 

 

 

 

 

Le Chemin de Saint Jacques de Compostelle (voie de Vézelay)

 

La voie de Vézelay passe par Sallespisse.

 

 

« Le chemin de St Jacques (Espagne).

Plus de mille ans après qu'une pluie d'étoiles s'abattit sur une terre reculée baptisée depuis lors Compostelle (campus estellae), les pélerins de tous pays continuent à sillonner les nombreux chemins qui mènent à la tombe de l'apôtre St Jacques.

Comme au Moyen Age, les voyageurs sont d'origines diverses, parlent une multitude de langues. Malgré cela aujourd'hui comme par le passé, ils se mettent en marche, mus par une force mystérieuse quasi miraculeuse. »

 

Tiré de l'ouvrage : « L'héritage de l'humanité. Splendeurs du patrimoine mondial »

Editions Unesco Economica.

 

 

  Présentation

 

Les pèlerins de Compostelle qui empruntent la route de Vézelay ou via lemosina, trouvent à Sallespisse un chemin qui se confond pratiquement avec le tracé de l'ancienne route de Bordeaux ou de Mont de Marsan; il est, de ce fait, « en relation avec les grands itinéraires culturels européens classés par l'UNESCO, en 1987 ».

 

Dés avant l'année 2000, sous l'impulsion de l'Association des Amis du Chemin de Compostelle des Pyrénées Atlantiques, le Conseil Municipal envisagea la réhabilitation d'une portion de la voie, depuis des décennies inutilisée et envahie par la végétation.

 

Au cours de l'été 2002, une troupe de « Caravelles-Guides », des scouts filles, posa une passerelle sur le ruisseau traversant le chemin. - ceci est relaté dans une page du présent blog -.

 

Par la suite, depuis 2006, sous l'action de la Communauté de Communes du Canton d'Orthez et du Conseil Général, la voie de Vezelay fut réhabilitée totalement, depuis Sault de Navailles, Sallespisse, Orthez  jusqu'à Lanneplaa.

 

Ainsi, grâce à un balisage judicieux, à des haltes bien aménagées, notamment près du cimetière neuf, les pèlerins se rendant à St Jacques n'auront plus à affronter les dangers de la Route Départementale 933 et pourront rejoindre Orthez par le chemin de Laqueyre.

 

Pour illustrer ce propos, voici quelques photos.

 

Jean-Pierre LAPOUBLE

 

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Ecrivez à :   jean-pierrelapouble@orange.fr

 

  L'Ecole Communale Daniel Argote prépare l'accueil des pélerins.

 

 

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Dans le cadre d’un projet pédagogique lié à la maîtrise des langues et de la découverte du monde, les élèves de Cycle 1 et 2 de l’école communale Daniel ARGOTE de Sallespisse ont produit à la mi-avril un support pour mémoires aux pèlerins de Saint Jacques qui traversent le village au cours de leur pérégrination. Associée à cette initiative, Me MONTAGNE, responsable de la Halte Jacquaire d’Orthez s’est rendue à l’école afin d’expliciter l’historique de cette démarche intérieure ainsi que les motivations et aspirations des nouveaux voyageurs, puis, ensemble, ils se sont retrouvés avec les élus communaux et M. FOURCADE, Maire du village, pour officialiser le tout nouveau site dédié aux marcheurs de la voie de Vézelay.

 

 

Les nouveaux amis de Saint-Jacques devant l’urne en pierre.    (avril 2012)

 

 

 

  Quelques photos

 

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  Les pélerins font une halte bienfaisante....

 

 

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.... et continuent leur route, comme cette Canadienne.

 

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Ecrivez à :   jean-pierrelapouble@orange.fr

 

 

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 15:06

  19 JUILLET 2012

 

 

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Valérie CAZAUX, la centenaire de Rontun, dans sa maison, entourée de sa fille et de l'une de ses petites-filles.

 

  En avril 2011, avait été honorée la première centenaire du village, Marie Cassagne, toujours aussi alerte. Elle fait partie du bourg de Sallespisse. Or, il ne faut pas oublier que la Commune est composée de Salles et de Rontun, très ancienne paroisse, autrefois, au Moyen Age, dépendant d'Orthez. Les habitants de Rontun, du moins les plus anciennes souches,  gardent au plus profond d'eux-mêmes le souvenir de leur Quartier; ils se souviennent d'une ancienne église et de son cimetière, d'une maison noble, d'un moulin... on parle même d'une école...le camp de Tury n'est pas trop loin...Il y a toujours le chemin de Rontun, le ruisseau de Rontun....

Valérie ne manque pas de souligner qu'elle est de Rontun, de la maison Pomarés. Ceux qui la connaissent savent qu'elle parle bien le béarnais et même qu'elle l'écrit. En effet, le 25 mars 1998, le Club des Ainés Ruraux Hardits e Gaujos, avait fêté ses 20 ans. Ce fut l'occasion pour le Maire de l'époque, Louis Pétriat, de lire, en faisant frémir sa large moustache, une composition en béarnais bien de chez nous, mijotée par la doyenne du Club, Valérie Cazaux.

Rontun est fier de sa centenaire.

  Copie de valerie cazaux 20 ans club 1998 poeme 001

 

 

 

 

 

Voici le reportage publié, le 21/07/2012, dans le journal La République des Pyrénées.


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Entourée de sa famille, amis et des élus, Valérie Cazaux a fêté ses 100 ans jeudi. (P-O Julien)

Elle ne s’attendait pas, jeudi soir, à tant d’attention. Mais il fallait bien fêter l’événement. Valérie Cazaux a soufflé ses cent bougies, entourée de sa famille, ses amis et les élus venus la saluer.

Valérie est une enfant de Sallespisse. Née Bidalou le 19 juillet 1912, elle s’est mariée en 1934 avec un Sallespissien, Pierre Cazaux et n’a pas quitté le village, déménageant seulement après ses noces, du quartier Castetbon à celui du Rontun. « Sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille », commente sa fille unique, Simone.

En effet, son époux restera prisonnier de guerre de 1939 à 1945. Pendant ce temps, elle prend en charge, seule, tous les travaux de la ferme. Un mari qu’elle aura la douleur de perdre en 1957. Il n’avait que 48 ans. Après avoir mis les terres en fermage, Valérie devient employée dans un magasin de chaussures puis de prêt-à-porter, à Orthez. Elle le restera jusqu’à la retraite.

La Sallespissienne vit aujourd’hui chez sa fille Simone et son gendre, René Latrubesse. Elle a son appartement à elle, en rez-de-jardin. Elle peut s’y adonner à ses loisirs, notamment la lecture des magazines et journaux. Une lecture parfois sans lunettes malgré ses 100 ans ! Elle reçoit aussi l’amour de ses petites-filles, Florence et Anne, et de ses quatre arrière-petits-enfants, Gil, Sonia, Antoine et Matthieu.

« Elle a un tempérament de battante », sourient ses proches. A noter que Valérie est toujours membre du club des aînés ruraux du village, une association dont elle fut vice-présidente. Jeudi soir, des membres du club sont d’ailleurs venus la féliciter, aux côtés des élus, du maire Yves Fourcade et de son prédécesseur Jean-Pierre Lapouble. « C’est la seconde centenaire de Sallespisse. Comme quoi l’air est bon ici » a relevé Yves Fourcade.

Publié le 21/07/2012 à 11h02



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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 22:36

Pour évocation : photos du petit train de Rivesaltes (66) à Axat (11) août 2011

Le Tramway à vapeur de la Chalosse et du Béarn

HOMMAGE AUX PETITS TRAINS DE JADIS

Les petits trains de jadis

Petits trains de jadis, je veux vous rendre hommage,

Vous étiez les pionniers d’un siècle en mouvement,

Si l’on vous a laissés dans les livres d’images,

Tous ceux qui vous aimaient se souviennent pourtant.

. . . . .

Petits trains de jadis, au paradis perdu

Des locos endormies et des wagons rouillés

Peut-être rêvez-vous de vitesse inconnue ?

Votre fantôme un jour prendra le TGV !

M.-Th. Domengie - 1983

(tiré de l’ouvrage « Le Réseau d’intérêt local »

de Claudine Le Gars, Université de Bordeaux)

LA GARE DE SALLESPISSE

Madame BLONDINO, Chef de Gare et sa petite fille Josette

SOUVENIRS .... Tchoup ! Tchoup ! Tchoup !

- de Joseph, de chez Marcassy

Venant de la gare d'Orthez, un petit train traversait le village. Il y avait une gare avec son quai pour les marchandises, une voie de garage pour immobiliser les wagons.

Dans la gare, il y avait la salle d'attente et un guichet pour les billets. L'emplacement de la gare était sur la place de la mairie d'aujourd'hui. (les murs de la mairie, côté route, sont ceux de la gare, les ouvertures sont encadrées de briques).

De la gare d'Orthez, le train passait par le bas de Rontun jusqu'à chez « Chanflo-Pouchan », suivait un peu la route nationale, puis revenait un peu sur sa droite dans le bois, (on y voit encore un mur de soutènement), puis arrivait à la gare. Le train continuait sa route sur Sault de Navailles où il y avait un embranchement direction Amou-Dax-Aire sur Adour. Etait prévue également la direction sur Pau, (elle n'a jamais été réalisée). La gare de Lacadée était en début de construction.

Tout le trafic est arrêté dans les années 35-36.

Le transport routier a tout balayé.

Au début de la mise en circulation, les négociants d'engrais, à côté de la gare de Sault, avaient construit des hangars et tout venait par le train. Une charpente métallique avait été déchargée, sur le quai, à Sallespisse pour Lassoureille.

Haget-Berduc remplissait des wagons de sable qu'il acheminait avec les vaches et un tombereau depuis la carrière. Tout ceci démontre l'utilité de ce petit train au début de sa mise en service.

- de Marie-Rose, de chez Tucou

Sallespisse était relié à Orthez par le "tram" à vapeur avec ses deux compartiments.

Le wagon, de première classe, bien fermé, vitré, avec ses banquettes capitonnées et ses dossiers couverts de dentelle, était réservé à la bourgeoisie.

Je me revois, enfant, attirée par cet endroit, occupé par la baronne de Sault ; ma grand-mère me tirait plus fort vers le wagon aux sièges en bois, au milieu des corbeilles de poulets et de paniers d'oeufs, tout en me soufflant à l'oreille en béarnais, "elle pète"... ceci pour me dissuader d'entrer.

- de Marie-Thérèse, du Château

Je me souviens de ce petit train qui s'arrêtait à la petite gare de Sallespisse; nous le prenions pour aller à Orthez ou à Amou, pour aller voir notre tante à Brassempouy. Il partait d'Orthez, passait à Sallespisse, puis à Sault de Navailles, Bonnegarde, Amou jusqu'au terminus à Aire sur Adour.

Notre tante de Brassempouy venait toujours par ce moyen de locomotion, avant les autobus.

Ce petit train, il était toujours plein. Il était trés mignon : il était à vapeur, il avait 2 petits wagons en bois,... un véritable joujou, un petit train comme un train de jouet, ... il était rigolo; on l'entendait monter la côte de Mastrot. Oh! il peinait beaucoup. Il faisait Tuut ! Tuut ! Pour nous, c'était le moment de descendre à la gare. Je l'ai pris souvent.

Ce petit train a rendu bien service à la population. Il était toujours plein. On pouvait y faire voyager les personnes, mais, aussi, les bicyclettes et même les animaux domestiques, volailles et autres. Quelque fois, j'y ai vu un petit veau...

La chef de gare s'appelait Eugénie Blondino. Maman l'appelait Mme la Génie de la gare. Elle vivait avec sa petite fille, Josette, dans le logement de fonction au dessus de la gare. Je me souviens de Josette qui devait avoir mon âge à quelque chose près, et qui jouait à la corde à sauter et qui grimpait le petit escalier, sur le côté, pour aller chez elle.

Je peux vous raconter une petite anecdote.

Nous avions plusieurs chiens, parmi lesquels un fox-terrier. Lorsqu'il entendait le petit train monter la côte - il peinait- il faisait Tuut ! Tuut ! - le chien partait à toute vitesse, traversait le parc, sautait par dessus le mur du cimetière et allait tout droit à la gare. Il allait chercher quelqu'un, un éventuel personnage qui serait attendu pour une visite dans notre famille. Et, souvent, il ramenait quelqu'un.

Le trafic s'est arrêté, je crois, vers 1936. Le petit train avait été remplaçé par l'autobus.

- de Marie, de chez Touyarot

Le tram, je l'ai pris à 12 ans, à la gare, là où se trouve la mairie actuelle. J'allais vendre les poulets, le mardi, au marché d'Orthez. D'autres y allaient à cheval.

Je me souviens d'une petite salle d'attente, de la dame Blondino qui se trouvait au guichet, derrière une grille et qui distribuait les tickets pour prendre le train.

C'était un train à vapeur, avec une grande cheminée et beaucoup de fumée. Les sièges étaient en bois. Il était poussif, surtout à la côte de Mastrot. Il passait derrière chez Margot Pouchan, puis près du moulin de Rontun. Quand on arrivait à la gare d'Orthez, on passait à l'octroi, au niveau du carrefour de la gare, un cagibi où on prenait un billet donnant le droit d'entrer au marché... qui n'était pas tout près !

Le grand-père de Gaston de chez Gaye, notre voisin, quand il entendait le train siffler à Bonnegarde, disait : "Ah ! J'ai le temps de m'habiller et d'arriver à temps à la gare."

J'ai une carte envoyée par mon grand-père à un des ses fils, Joseph, qui était à la guerre de 14-18 : "...aujourd'hui, je t'envoie 2 mots seulement, car j'entends le train siffler à Bonnegarde..."... il fallait qu'il porte cette lettre à la gare.

- de Jeannot Lamaison

" Mon père était forgeron. Il circulait avec une carriole tirée par une ânesse qu'il appelait Poule. Quand il rentrait d'Orthez, sur la RD 933, à l'entrée de sallespisse, prés de la maison Labarthe et avant d'arriver devant le boulanger, le petit train s'annonçait, venant également d'Orthez ... Pouf ! pouf ! pouf ! Tuut ! tuut! tuut !.... L'ânesse dressait, illico, les oreilles et accélérait vivement l'allure, comme si elle voulait arriver à la Gare avant le train."

- de Lionel, de chez Capdecoste

" Mon grand-père, Joseph, a toujours vécu à Capdecoste. Il m'a souvent raconté que , durant sa jeunesse le petit train à vapeur passait en bas de sa propriété. La ligne traversait ses champs. Pour aller au village, il lui arrivait de traverser le champ et de sauter dans le train en marche....(il n'allait pas très vite à dire vrai)."

Le Tramway à vapeur de la Chalosse et du Béarn

Principales caractéristiques

Ligne DAX – AMOU  SAULT DE NAVAILLES  SALLESPISSE  ORTHEZ

 AIRE SUR ADOUR

Ligne ORTHEZ - AMOU - AIRE SUR ADOUR

1 / Construction et Exploitation

- Concession :

* En avril 1889 à la Compagnie française des lignes secondaires qui ne put

tenir ses engagements et la concession fut résiliée.

* Concession signée le 05 février 1905 avec les Fréres Rigaud et M.A.

Natanson.

* Le 25 novembre 1908, substitution aux concessionnaires d’origine de la

Compagnie des tramways à Vapeur de la Chalosse et du Béarn.

- Déclaration d’utilité publique : le 10 octobre 1905 : Dax-Amou-Orthez, Amou-Aire

- Longueur (km) : Dax-Amou : 33 km, Orthez-Aire : 79 km

- Principales sections – ouverture à l’exploitation :

* Orthez-Amou-Aire sur Adour : 10 janvier 1909

* Dax-Amou : 11 avril 1909

* Dax-Peyrehorade-Sablots : 01 septembre 1914

2 / Caractéristiques techniques

- Voie unique en accotement des routes, parfois sur plate-forme.

- Ecartement métrique.

- Nombre de gares, haltes et arrêts facultatifs desservis : 51.

- Départ de Dax et Orthez à proximité des gares de la Compagnie du Midi.

- Distance moyenne entre les stations : de 1 à 5 km.

- Ouvrages d’art : pont à travée métallique de 30 m (sur Luy de Béarn), ponts en

maçonnerie sur l’Adour et le Luy de France.

- Fortes rampes.

- Traction vapeur : 1909.

- Dépôts et ateliers : gare de Dax-St.Pierre.

- Embranchements particuliers principaux :

* 7 sur la ligne Orthez-Amou-Aire sur Adour, pour une minoterie, des scieries, des entreprises.

* 1 sur la ligne Dax-Amou, pour une carrière

* 5 sur la ligne Dax-Peyrehorade, pour des carrières d’ophites essentiellement.

3 / Arrêt exploitation et dés-équipement éventuel

- Fermeture au trafic des voyageurs : 14 janvier 1935.

- Fermeture au trafic des marchandises : 01 décembre 1937

- Remplacement par service d’autocars voyageurs par la S.T.A.M.

- Fermeture totale : 1937.

- Déclassement : décret du 17 juin 1939.

- Lignes déposées.

Tiré de :

« Les voies de communication en Aquitaine – Le réseau d’intérêt local »,

de Mme Claudine Le Gars, Université de Bordeaux. 1998.

avec son aimable autorisation.

Evocation de l'ancienne voie du tramway à vapeur, longeant la route départementale 933.

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 21:35

 

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DISCOURS POUR LA CEREMONIE DU 11/09/2004

SOIXANTIEME ANNIVERSAIRE DU DECES DE DANIEL ARGOTE

DEVANT L'ECOLE DE SALLESPISSE

 

11 Septembre 2004

 

 

Après la cérémonie à Orthez, devant la stèle commémorative dressée à l'endroit même où Daniel ARGOTE tombe sous la mitraille de l'Ennemi, route de Biron, la pose d'une plaque à La Moutète, où fut transporté, sur une charrette, le corps du Héros, tous les Invités se rendent à Sallespisse, sur la place de la Mairie.

 

Un cortège se forme avec, surtout, comme à Orthez, les Enfants de l'Ecole conduits par leurs Maîtres, Pierre BAZIARD et Jean-Marc ESPADA, les Autorités Civiles et Militaires, les personnalités et les Associations patriotiques et citoyennes, auxquels se sont joints de nombreux citoyens de Sallespisse.

 

Citons Louis PETRIAT, Fernand HILLOULIN, anciens Maires, sans oublier la Fille -Suzy- et le Fils -Guy- de Daniel ARGOTE.

 

Le défilé fut rythmé par l'Harmonie Municipale d'Orthez et guidé par le Porte-Drapeau André SPOTTI, de Sallespisse. Le Maître de Cérémonie était André CUYEU, par ailleurs Président du Comité du Mémorial d'Orthez. Chacun arborait dans sa main une fleur.

 

A l'issue de la cérémonie, fut proposé le vin d'honneur au cours duquel les participants purent s'attarder sur une belle exposition relatant la Résistance et ses Combattants.

 

 

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Voici le discours prononcé par le Maire, devant l'Ecole.

 

 

 

Monsieur le Député,

Monsieur le Directeur de l'Office National des Anciens Combattants,

Monsieur le Représentant de l'Inspecteur d'Académie,

Madame l'Inspectrice de l'Education Nationale,

Monsieur le Maire d'Orthez et Président de la Communauté des Communes,

Monsieur le Président du Comité du Mémorial d'Orthez,

Monsieur le Conseiller régional,

Messieurs les Conseillers Généraux,

Monsieur le Colonel, délégué militaire départemental,

Monsieur le Capitaine, Commandant la Compagnie de Gendarmerie d'Orthez,

Messieurs les Représentants des Associations Patriotiques, civiques et citoyennes,

Mesdames, Messieurs les Elu(e)s,

Mesdames, Messieurs,

 

 

 

A Orthez, ce matin, nous nous sommes recueillis à l'endroit même – marqué par une stèle – où Daniel Argote est tombé sous les balles des ennemis.

 

Ici, à Sallespissse, devant cette Ecole, dans cette cour de récréation, nous évoquerons et nous saluerons Daniel ARGOTE, le père, le citoyen, l'Instituteur et Secrétaire de mairie et, par-dessus tout, le Résistant.

 

Fermons les yeux. Imaginons-nous le 10 et le 11 août 1944 : l'effroyable nouvelle a abasourdi et consterné tout le village. Je me mets à la place de Mr BORDENAVE Romain, Maire durant ces terribles années !

 

La crainte s'est installée à la vue des soldats ennemis, armés et nerveux, venus perquisitionner la Mairie, le logement de l'Instituteur, à la recherche des membres de la famille de Daniel ARGOTE ou d'autres Partisans.

 

Profitant d'un moment d'inattention de la sentinelle (d'une bienveillante inattention ou d'une inattention provoquée, selon la tradition locale), Madame ARGOTE s'échappe avec son enfant Guy, âgé de 18 mois, dans ses bras,... par là...., derrière le logement, en direction du bourg, puis des champs. Un peu plus loin, dans sa course, elle confiera son bébé à une Sallespissienne qu'elle croisait.

 

Les soldats ennemis découvrent, dans le préau, des armes et du plastic.

 

Ils attrapent Mr EUCHER-LAHON, beau-père, et l'emmènent avec eux; on ne le reverra jamais plus. N'oublions pas de l'associer à l'hommage rendu à son gendre. Peut-être que son sacrifice aura permis d'apaiser la colère et la hargne des soldats. Vraiment, la population a craint le pire, c'est à dire, les représailles.

 

Le 10 août 1944, ici-même, une page de l'histoire de Sallespisse s'est écrite en lettres de sang. Cette page a été gravée, très vite, sur la pierre du Monuments aux Morts. Un rappel a été fait par la pose d'une plaque sur la façade de la Mairie, en 1994, à l'occasion du cinquantenaire.

 

Aujourd'hui, 11 septembre 2004, c'est à dire, 60 ans après ce terrible fait de guerre, au même endroit, une autre page de l'histoire de notre village s'écrit avec des souvenirs, beaucoup de souvenirs, des fleurs, des retrouvailles, des liens qui se renouent. C'est réellement une page de bonheur, de ce bonheur qui renaît, après de longues années, des cendres de la mort, de la douleur et peut-être de la haine.

 

Qui, à Sallespisse, pouvait deviner que cet homme costaud, jovial, simple, ce père de famille, ancien prisonnier de guerre, était le Chef militaire de l'Armée Secrète du secteur d'Orthez, un homme – citoyen soldat – se donnant corps et âme au service de la Résistance, dans la discrétion, dans le secret, dans l'ombre ?

 

Combien de fois n'ai-je pas entendu : « on n'aurait jamais imaginé.....On n'a su que très tard ce qu'il était et ce qu'il faisait …. »

 

La vie de Daniel ARGOTE est, maintenant, pour l'essentiel, bien décrite, bien écrite dans les différents articles et ouvrages publiés ces dernières années.

 

Une exposition vous sera proposée à la salle des fêtes.

 

Mais les Sallespissiens ont, surtout, connu le Secrétaire de Mairie, serviable – secrétaire de mairie, un poste stratégique sur la ligne de démarcation en zone occupée – qui lui permet de fabriquer de fausses cartes, des tickets d'alimentation, d'organiser une filière de passages clandestins vers la zone libre.

 

Les Sallespissiens ont, surtout, connu l'Instituteur. Comment pourrais-je en parler, moi qui suis né après la guerre à une quarantaine de kilomètres d'ici ?

Je me propose de vous lire le témoignage que m'a remis une ancienne élève de Daniel ARGOTE, il y a quelques jours.

 

….. lettre de Mme LUCQUIAUD Marie, née BERGOS, maison Tarramun, à Sallespisse....

 

Sa belle oeuvre de vie le garde vivant !

 

Je voudrais ajouter un témoignage fervent à l'hommage rendu à M. ARGOTE.

Il a été un pilier essentiel à ma structure de vie. Il était intéressé par chacun de ses élèves, exigeant et encourageant quant aux efforts à fournir, intransigeant quant à la probité.

Il savait éveiller notre curiosité, nous initiant à la beauté par le choix de ses textes, l'approche de la musique classique, à travers les diverses disciplines.

A l'époque, il n'y avait pas d'autre apport extérieur à la culture, les nombreuses sources actuelles n'existant pas ou n'étant pas accessibles à tous.

Il a été notre guide précieux.

Un enfant reçoit, perçoit, mais n'analyse pas. C e n'est que plus tard que l'on réalise et apprécie la chance d'avoir eu, au départ de la vie, un guide exceptionnel.

A l'époque où beaucoup d'élèves venaient de grandes villes, d'horizons divers (NDRL : il s'agit des petits parisiens de l'Assistance Publique). On appréciait son respect des diverses confessions, sa tolérance, sa faculté, par l'intérêt porté à chacun, de savoir donner confiance et faire découvrir le potentiel de chacun.

L'accès aux études n'était pas automatique, ou possible pour tous; nous sommes reconnaissants de lui devoir l'accès à ces chances de vie.

La découverte de son engagement de vie, sans recherche de considération, de gloire, au service de ce noble idéal qu'est la préservation de la liberté, servie par la culture, la lutte contre l'asservissement, la défense du respect de la dignité humaine.

Sa lutte encore pour que d'autres puissent vivre debout, ne peut que renforcer ce sentiment d'affection que je lui portais dès l'enfance par celui de ferveur et de respect.

J'aimerais que tous ces dons généreux distribués, ces ferments de qualité, développés, constituent une force d'harmonie, un baume où puissent se ressourcer ceux qui ont souffert de son absence.

Sa belle oeuvre de vie le garde vivant !

Je veux lui dire : merci « de vous » Monsieur ARGOTE.

 

C'est par ces mots que ce termine ce témoignage vibrant !

 

POURQUOI ? POUR QUELLE MOTIVATION ? POUR QUI ?

Daniel ARGOTE a-t-il payé de sa personne jusquà perdre sa vie ?

 

  •  
    • Pour libérer sa Patrie, son Pays.

    • Pour répondre à l'appel du Général de Gaulle.

    • Parce qu'il était animé par les valeurs républicaines, essentielles pour être un Homme :

      - ces valeurs républicaines

      - semées par ses parents, dès sa naissance le 21 juillet 1910, au quartier Saint Esprit de Bayonne,

      - germées à l'école primaire de Bayonne,

      - cultivées à l'Ecole Normale de Lescar,

      - approfondies – par la réflexion – à La Zélée, avec ses frères francs-maçons,

      - et expérimentées dans plusieurs écoles du Pays Basque (Sare, Banca, Saint martin d'Arrossa) et à Sallespisse à partir d'Octobre 1941,

      - mises en pratique dans son action humanitaire (de 1936 à 1939) en faveur des enfants réfugiés espagnols et de leurs familles,

      - avant d'être mobilisé comme adjudant dans les Chasseurs Pyrénéens,

      - d'être fait prisonnier,

      - puis d'être libéré parce que père de 4 enfants en bas-âge (2 étant, en fait, décédés).

    • Ces valeurs républicaines qui se résument, vous l'avez deviné, sous les 3 mots, sous la devise :

      •  
        •  

          LIBERTE EGALITE FRATERNITE

qui fleuriront et s'épanouiront, dans son action extraordinaire de Résistant.

 

Le Conseil Municipal a répondu, avec enthousiasme, à la proposition de M. CUYEU de donner le nom de Daniel ARGOTE à notre Ecole.

C'est certainement, le plus grand hommage que notre Commune puisse manifester à son Instituteur.

 

ECOLE COMMUNALE DANIEL ARGOTE

 

- une plaque que nous découvrirons mais c'est, surtout, le relais, le flambeau que les Anciens passent, ce jour, aux enfants de l'Ecole pour perpétuer à la fois le souvenir de l'Instituteur Public et du Résistant. Aujourd'hui, c'est bien plus que le devoir de mémoire, c'est le relais du souvenir.

 

Et, pour terminer, comment ne pas citer les mots de M. Gérard FORGUES, le 17 mars 1994, devant le Collège Daniel ARGOTE à ORTHEZ ?

« A nos yeux, Daniel ARGOTE, est digne de cet hommage officiel tant sa vie irréprochable et hors du commun peut servir d'exemple aux élèves qui seront accueillis dans cet Etablissement au long des rentrées scolaires ».

 

Je cite, encore, les mots de M. Fernand HILLOULIN, mon prédécesseur, ici présent, prononcés devant la Mairie en 1994 :

« Daniel ARGOTE possédait une volonté d'action sociale et éducative et réveilla ainsi l'Amicale Laïque ».

 

Et M. Louis PETRIAT, ici présent, le prédécesseur de mon prédécesseur, me disait hier :

« Daniel ARGOTE ? C'était un homme extraordinaire, au dessus de la moyenne ».

 

Remerciements :

 

  • merci de tout coeur à vous, les enfants, les élèves, de l'Ecole Communale Daniel ARGOTE : vous avez été, aujourd'hui, de valeureux petits partisans. Vos maîtres et vos parents peuvent être fiers de vous.

  • Je remercie, Monsieur le Maire d'ORTHEZ, la ville d'ORTHEZ,, et ses services techniques, pour le concours,

  • je remercie la Police Municipale d'ORTHEZ, la Gendarmerie Nationale,

  • un grand bravo à l'Harmonie Municipale,

  • j'adresse tous les remerciements à vous les portes drapeaux, toujours fidèles aux rendez-vous du Souvenir,

  • je ne voudrais pas oublier de remercier M. André CUYEU, Président du Comité du Mémorial, l'initiateur, l'ordonnateur et le coordonnateur de cette belle manifestation et qui, en plus, nous a offert la plaque Ecole Communale Daniel ARGOTE.

  • merci enfin à vous tous qui avez répondu à notre invitation.

 

Au nom de la population de Sallespisse, j'adresse tous mes meilleurs sentiments à la Famille Daniel ARGOTE. N'oubliez pas : vous êtes chez vous à Sallespisse.

 

Je vous remercie.                         Jean-Pierre LAPOUBLE

Le 11 septembre 2004                  Maire de SALLESPISSE

 

 

-plaque.jpgenfants de l'école 001

 

enfants-argote-001.jpg

argote et les instits 001

 

 

 

 



 

 

 

 


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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 23:31

 

Liste des Officiers Publics, des Agents Municipaux et des Maires

      ... Une longue chaîne qui se déroule depuis la Révolution ....










1791 - 1793  :  DUBOSQ  Pierre Officier Public



1793 - 1795  :  DAUBAGNA  Jean Officier Public



1795 - 1797  :  DUBOSQ  Pierre Officier Public



1798 - 1800  :  DAUBAGNA  Jean Agent Municipal



1800 - 1806  :  LAFFITTE Jean Maire



1806 - 1816  :  SERIS  Jean Maire



1816 - 1820  :  FORSANS  Jean Maire



1821 - 1830  :  FORSANS  Jean (fils) Maire



1830 - 1832  :  TISNEROT  Jean Maire



1832 - 1840  :   DUBOSQ  Jean Maire



1840 - 1846  :  TISNEROT  Jean Maire



1846 - 1848  :  LAFFITTE  Pierre  Maire



1848 - 1851  :  FARGUES  Pierre Maire



1851 - 1852  :  FORSANS  Jean Maire



1852 - 1865  :  DAUBAGNA  Antoine Maire



1865 - 1881  :  DARRICARRERE  Charles Maire



1881 - 1887  :  TISNEROT  Jean Maire



1887 - 1895  :  FARGUES  Eugène Maire



1895 - 1929  :  TISNEROT  Pierre Maire



1929 - 1935  :  CAZALIS  Laurent Maire



1935 - 1936  :   LAMAISON  Charles Maire



1936 - ???    :   GUILHEMET  Pierre      Maire Dissolution du Conseil Municipal



1936 - ???    :   DAUBAGNA  Georges Président  Délégation Spéciale



1936 - 1945  :  BORDENAVE  Romain Maire



1845 - 1953  :  LAPEYRE  Emile Maire



1953 - 1960  :  BORDENAVE  Romain  Maire



1960 - 1981  :  PETRIAT  Louis Maire



1981 - 1995  :  HILLOULIN  Fernand Maire



1995 - 2008  :  LAPOUBLE  Jean-Pierre Maire



2008 -            :  FOURCADE  Yves Maire



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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 18:55

  tableau-001.jpg

PRESENTATION DU VILLAGE DE SALLESPISSE

à coups de pinceaux.

   

Je voudrais essayer de peindre un tableau de notre Village, avec mes pinceaux et mes couleurs, à la mode de l’année 2011.

 

D’abord, le cadre :

 

Je prends une toile de 1518 hectares et j’y trace des rivières propres, des routes et des petits chemins entretenus chaque année, traversant quartiers, plaines, bois, sans oublier les champs et les prairies, bien cultivés, signe d'une agriculture active.

Et déjà, on devine un village rural, spacieux et vallonné qui a su préserver son caractère et son environnement qui font son charme, façonné au fil des ans par nos ancêtres.

Sur les anciens chemins abandonnés, aujourd’hui devenus sentiers de randonnées et chemin de Saint Jacques, je figure les nouveaux ponts et les beaux panneaux jaunes de balisage et de signalisation.

En haut, à droite, un point ocre rappellera l'imposant château d'eau.

En bas, à droite, du côté de Tury, un coup de crayon marquera l'emplacement du Touroun ou motte dite de Tury.

   

Les différents coups de pinceaux :

 

Je dessine :

- la mairie toute refaite, sur l'eplacement de l'ancienne gare, coquette, fleurie au printemps, illuminée en fin d’année et dans laquelle a été placée une petite vitrine d’expositions de coquillages et de fossiles, datant d’au moins 14 millions d’années, et collectés chez nous.

- la salle polyvalente et le parking-aire de jeux, avec beaucoup de monde tout autour : les joueurs de l’ALS Basket, en blanc et vert, couleurs emblématiques du club, les jeunes du Comité des Fêtes, les Chasseurs et les Parents d’Elèves préparant les festivités et les repas pour les villageois et les membres du club de Pétanque Okaro, armés de leurs boules et, il n'y a pas longtemps, la kermesse paroissiale.

- au fronton de la salle, je n’oublie pas d’y faire figurer une pelote et une pala, en souvenir de l'ancien fronton où se sont distingués 2 champions pelotaris, Maurice Abadie, de chez Tury et son coéquipier, l'Abbé Adrien Sallette, notre ancien Curé, si prématurément disparus. Hélas, la pelote claque peu de nos jours.

- l'ancien préau et l'ancien logement de l'instituteur, transformés en belles salles qui accueillent la Halte Lecture et les rencontres du Club des Aînés et de toutes les associations ainsi que le Réseau des Assistantes Maternelles et de la Petite Enfance.

- l’école, nommée Ecole Daniel Argote, sa cour de récréation et son petit terrain de sport, sa cantine, dans laquelle grandissent nos enfants, entourés par une équipe pédagogique dont la mission est la réussite –d’abord humaine, puis scolaire - de ses élèves.

- le Château caché dans son bosquet, l’Eglise et son cimetière, le Monument aux Morts, le cimetière neuf et le Jardin du Souvenir, et le parking donnant sur la magnifique plaine de la Chalosse. Et je les entoure de jolis espaces verts et fleuris.

- la rue dite La Carrere, avec, enfin, des volets qui s’ouvrent et des façades qui ressuscitent pour faire concurrence à la maison La Violette.

- et, surtout, je mets un petit coup de pinceau final pour le joli jardin créatif des petits artistes de l'Ecole qui, avec l'aide de l'Employé Communal, ont réalisé un espace paysager agrémentant l'entrée de l'Ecole.

 

D’autres couleurs et d’autres teintes.

 

J'ajoute :

- une petite ardoise, sur laquelle j’inscris : 605 habitants.

- les « arènes  » pittoresques et ombragées de Berducq, les vachettes et l’écarteur en habit de lumière, des Fêtes.

- le circuit du Rallye de voitures 4x4.

- la photo du diplôme « Villages Fleuris », 2007, 2° Prix de la catégorie 500 à 1000 habitants, en attendant celui du 1° Prix.

- en bas, au centre, je m'applique pour inscrire :

° Amicale Laïque de Sallespisse-Basket (ALS),

° Association des Parents d'Elèves,

° Comité des Fêtes,

° A.C.C.A – Société de Chasse,

° Club des Aînés Ruraux « Hardits et Gayous »,

° Club de Pétanque OKARO,

° Association Interparoissiale.

… toutes ces associations apportent vie et dynamisme.

- en bas, à gauche, j'écris :

° Communauté des Communes du canton d'Orthez,

… Service intercommunal de portage de repas à domicile,

… Maison de la Petite Enfance et Relais des Assistantes Maternelles,

… C.L.I.C. Centre local d'information et de coordination pour les Personnes Agées,

… CyberBase Intercommunale,

° Syndicat Mixte, Base de loisirs d'Orthez-Biron,

° Syndicat des 3 cantons, Eau et Assainissement,

° Syndicat d'Energie des Pyrénées Atlantiques.

… autant d'organismes auxquels adhère notre Commune.

 

Enfin, je date, je signe : 14 Juillet 2011 : Jean-Pierre LAPOUBLE

 

 

                 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

 

 

 

!!! Visionnez le Clip Video sur Sallespisse, réalisé avec la Cyber Base Intercommunale et la participation de ses habitants :

                http//www.cc-canton-orthez.fr

 

!!!  Consultez le site ci-dessous (les Sallespissiens ont beaucoup à raconter) :

 

                memoires64.over-blog.com

  


 


 
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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 18:10

A  mes Concitoyens et à tous les autres.

 

 

Ce Blog, un modeste Journal de bord lancé sur Internet, je le dédie à tous les habitants de Sallespisse, à mes anciens collègues, à ma famille de Toudique. Je l'ai ouvert avec l'objectif de sauvegarder et de pérenniser la mémoire de tous ceux qui ont vécu dans notre village : ils ont laissé des marques et des traces plus ou moins profondes et que le temps, comme la mer sur la plage, risque d'effacer à jamais.

 

Ma seule ambition est de permettre aux Sallespissiens, quel que soit leur âge, de se pencher sur le passé de leurs ancêtres, et à ceux qui ont choisi de vivre -comme moi- dans cette Commune, de découvrir son histoire.

 

Originaire du Pays Basque tout proche, je vis ici depuis plus de 35 ans. J'aime ce Village dont j'ai eu l'honneur et le bonheur d'être le Maire. Passionné d'histoire locale, je veux offrir à mes concitoyens la possibilité de rendre hommage à ceux qui nous ont précédés .Parmi mes concitoyens, je voudrais privilégier les Elèves de l'Ecole Communale Daniel ARGOTE et leurs Maîtres, cette Ecole qui me tient tant à coeur.

 

Pendant plusieurs années, j'ai collecté beaucoup de documents écrits, recueilli de nombreux témoignages oraux.

Avant que l'humidité ne les abime ou que les souris ne les grignotent, il m'a paru opportun de vous les faire partager, de vous les rendre, en fait.

 

Tous mes remerciements vont à toutes les personnes de Sallespisse ou aux anciens de Sallespisse, qui m'ont reçu avec le plus large sourire et la plus grande confiance, à ceux qui ont tiré de leurs tiroirs vieux papiers, vieilles photos et autres objets-souvenirs.

 

Je n'oublie pas les employés, si dévoués, des differentes Bibliothèques, Archives Municipales, Départementales, Nationales, Paroissiales, Episcopales et autres Administrations.

 

Je dois souligner que ce Blog n'aurait pas pu s'ouvrir sans la bonne idée de ma fille, sans les encouragements de mon fils et, surtout, sans l'aide précieuse de mon épouse, Evelyne, ni sans la formation technique dispensée par Maria et Hubert de la CyberBase Intercommunale (ouverte à tous !), dont le siège se trouve au Centre Socio-Culturel d'Orthez.

 

Mais, la collecte continue et des gisements sont encore à découvrir et à consulter. Je compte sur votre concours.

N'hésitez pas à me contacter pour me faire part de vos observations, pour me signaler tout renseignement, toute pièce, tout objet dont vous seriez détenteur et pouvant servir à l'histoire de notre Village.

 

A cet effet, utilisez la Rubrique Commentaires proposée à la fin de chaque article, ou, mieux, écrivez à :

                                                                                                                                                              jean-pierrelapouble@orange.fr

 

 

 

Que le souvenir de nos ancêtres reste dans la mémoire des hommes, des femmes, des enfants d'aujourd'hui !

C'est ce que je souhaite de tout coeur.

 

 

Jean-Pierre LAPOUBLE

 

 

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 23:20

 

 


 

Histoires brèves de Joseph Sainte Cluque, de la Maison Marcassy


Copie-de-IMG_2135.jpg 

 

Avant- Propos :
Joseph nous invite à connaître notre Village au travers de quelques anecdotes historiques, d'événements anciens de notre petite histoire locale.
« Et, pourtant, ce que je vous dis là, c'est vrai ! ». C'est ainsi qu'il ponctue chacune de ses histoires qu'il a tenu à mettre par écrit. Il m'a offert son manuscrit.
Il m'a paru utile de le publier, intégralement, dans mon Blog, afin que tout lecteur puisse le goûter et l'apprécier à son tour.
Je remercie de tout coeur Joseph, en espérant que ce n'est qu'un début......
17 juillet 2011
Jean-Pierre LAPOUBLE

 

 

 

1 – A Sallespisse, il y avait un moulin à eau dit moulin de Rontun. Le ruisseau étant de faible débit, il fallait une réserve par côté pour alimenter les meules quand elles étaient en action.

Le meunier était pourvu d'un âne et une petite voiture. Il faisait lui-même la tournée chez ses clients pour porter la farine et en même temps il ramenait le grain à moudre qu'il ramenait la prochaine fois ...et toujours ainsi.

Celui-ci ne se faisait pas payer mais, en contre-partie, il prélevait 1/5° du poids de la marchandise.

Plus tard, les gens se sont équipés d'un petit broyeur et les meuniers ont mis fin à leurs activités.

 

 

2 – Quand il y avait un décès , les voisins de la famille en deuil s'occupaient de tout : il n'y avait pas de pompes funèbres.

Souvent, le charpentier faisait le cercueil. La veille, on faisait venir le corbillard, moyen de transport qui ne servait que pour cette occasion.

Le long de la route, jusqu'à l'église, les enfants portaient des cierges allumés, un porteur de la croix en tête, suivi par le prêtre, puis par la famille.

 

 

3 – A l'emplacement de la salle des fêtes, en premier lieu, on y a construit le fronton, mais, encore avant, c'était la cour de l'école, avec 2 grandes rangées de gros platanes qu'il a fallu arracher.
M. Lapeyre, maire de l'époque, avait convoqué les jeunes du village à se munir d'une pioche et surtout de courage.

Nous nous y sommes rendus et dans un après midi, tous les platanes ont été arrachés ! On pouvait commencer à bâtir la future salle polyvalente.

 

 

4 - Il en était de même pour élargir le tournant de chez Lacroutz : Des jeunes ! Des pioches ! Et du courage !

La terre était transportée avec des tombereaux dans une ancienne mare du tournant précédent, en face de chez Mme Thérèse Darracq.

 

5 – Il suffit de lire les 4 faces du monument aux morts de la guerre 14-18 pour voir à quel point les jeunes de cette époque ont été sacrifiés.

Et en plus, la mère de l'un d'eux était devenue complètement folle : quelques jours après la mort de son fils au front, elle avait reçu un colis contenant ses effets personnels, ceux-ci souillés de sang...

 

6 – Venant de la gare d'Orthez, un petit train traversait le village. Il y avait une gare avec son quai pour les marchandises, une voie de garage pour immobiliser les wagons.

Dans la gare, il y avait la salle d'attente et un guichet pour les billets. L'emplacement de la gare était sur la place de la mairie d'aujourd'hui. (les murs de la mairie, côté route, sont ceux de la gare, les ouvertures sont encadrées de briques).

De la gare d'Orthez, le train passait par le bas de Rontun jusqu'à chez « Chanflo-Pouchan », suivait un peu la route nationale, puis revenait un peu sur sa droite dans le bois, (on y voit encore un mur de soutènement), puis arrivait à la gare. Le train continuait sa route sur Sault de Navailles où il y avait un embranchement direction Amou-Dax-Aire sur Adour. Etait prévue également la direction sur Pau, (elle n'a jamais été réalisée). La gare de Lacadée était en début de construction.

Tout le trafic est arrêté dans les années 35-36.

Le transport routier a tout balayé.

Au début de la mise en circulation, les négociants d'engrais,à côté de la gare de Sault, avaient construit des hangars et tout venait par le train. Une charpente métallique avait été déchargée, sur le quai, à Sallespisse pour Lasoureille.

Haget-Berduc remplissait des wagons de sable qu'il acheminait avec les vaches et un tombereau depuis la carrière. Tout ceci démontre l'utilité de ce petit train au début de sa mise en service.

 

7 – La tempête de 1971 avait fait tomber le clocher de l'Eglise dans le parc du château : une seule place de libre et c'est là qu'il s'est couché. Heureusement, ailleurs, il y aurait eu beaucoup de dégats, au cimetière et surtout le bâtiment de l'Eglise.

Le clocher était très haut, pointu et, pourtant, le Jour de la Libération, un homme courageux, par le câble du paratonnerre, est monté jusqu'au sommet pour y hisser le drapeau national.

Le clocher avait été construit par un charpentier de Bonnut, Mr. Bertière.

L'assemblage était réalisé sur place, dans la cour de l'école, vu qu'il fallait une surface plane. Mon père était à l'école et a vu la construction aux environs de 1900.

 

8 – Dans le village, la collecte du lait se faisait ainsi : parti de la laiterie d'Arsague, tous les jours de la semaine, le collecteur traversait plusieurs villages, Bonnut, Sallespisse, Sault, Bonnegarde, Amou et revenait à Arsague, à la laiterie où le lait était transformé en fromage et en beurre. Le petit lait était utilisé à l'alimentation, sur place, dans un élevage de 300 cochons.

Nous, les enfants de l'école de Sallespisse, partis en vélo, avions visité toutes ces installations : ce qui pour nous avait été surprenant était que, pour le transport, il n'y avait pas de camion mais une voiture à 4 roues, un attelage composé de 2 mules et des bidons. Les chemins n'étant pas bitumés, le long de la route, les bidons, les uns contre les autres, faisaient un vrai vacarme.

Par temps de grande chaleur, avec ce genre de collecte, que pouvait devenir le pauvre lait ??

 

9 – Le sabotier était chez Palaqué « maison Lyonnès ». Il y avait aussi le père Bidalou : il faisait venir du bois de hêtre, d'un certain calibre, le coupait à la longueur du sabot avec un passe-partout, puis le fendait en deux, ce qui lui faisait, après façon, 2 sabots.

Il fallait un outillage spécial, très bien affûté, un genre de sabre : à un bout une poignée et l'autre bout était maintenu par une charnière fixe et pivotante. Pour l'intérieur du sabot, il en était de même, mais, au lieu de trancher sur toute la longueur, l'outil était en forme de cuillère, également bien tranchant car à l'intérieur il fallait faire la forme du pied.

Le fait que l'outil était fixe sur un bout permettait d'exercer une forte pression sur le bois car avant de donner la forme d'un sabot, il y avait beaucoup de copeaux à faire.

 

10 – Avant de faire une charpente, le charpentier du village allait couper lui-même les chênes. Les grosses pièces étaient équarries sur place, à la hache pour faciliter le transport.

Les pièces étaient transportées dans un endroit équipé d'un échafaudage pour assurer le sciage en long, ce qui était, à l'époque, ingénieux. On mettait le chêne équarri sur l'échafaudage en pente, un bout plus haut que l'autre, de façon que, lors du sciage, celui qui était dessous ne reçoive pas la sciure tombant de dessus. Il fallait être à deux pour actionner une grande scie, un dessous et un dessus, ce dernier se tenait sur la pièce de bois.

Pour obtenir les pièces désirées et qu'elles ne soient pas «gauches », le marquage se faisait au moyen de plomb, d'un cordeau et de blanc d'Espagne, on tirait un trait droit d'un bout à l'autre.

 

11 – Suite aux intempéries, un énorme trou s'était formé sous le mur de l'école, en bordure du pré Lamarque-Spotti ; de 5 à 6 mètres de long. Le mur était suspendu et tenait bon, ce qui prouve qu'il avait été bien fait. C'était quand même impressionnant.

Mr le maire de l'époque, aussitôt, avait fait appel à un architecte et celui-ci avait prévu un devis et un plan : la construction d'une grosse poutre en béton armé pour soutenir le mur. La poutre était énorme (80 cm x 40 cm), la dimension du fer 16. Il a fallu agrandir le trou dans les 2 bouts pour que la poutre repose sur la terre ferme, et tout ceci sous le contrôle de l'architecte. Les travaux ont été confiés aux artisans de Sallespisse, Georges Lapeyre, Adrien Cazenave et Joseph Sainte Cluque.

Depuis, rien n'a rebougé. Donc, Mr le maire et son équipe avaient fait le bon choix de faire appel à un architecte... et aux artisans de Sallespisse.

 

 

12 – Après la Libération, il y avait eu un genre de croisade par des moines : ils passaient de village en village, portant une Vierge. Ils marchaient pieds nus. Les gens du village y étaient presque tous et avaient formé une grande procession.

Sur le parcours, un homme, nommé Fino, avait fait un petit stand avec de vieilles chaussures et avait écrit dessus : « à vendre pour les pieds nus ». Les gens avaient un peu ri, mais d'où ça venait, çà n'avait pas grande importance !

Un peu plus loin, venant de Sault, sur la «  grand-route » ne pouvant passer, une voiture s'arrête, un couple avec 2 enfants est sorti de la voiture et s'est mis à genoux, par terre, par respect. Quelle différence avec Fino !

 

 

 

13 - En juin 1940, les Allemands font leur entrée dans le village de Sallespisse.
Le village est coupé en deux; la route départementale qui la traverse sert de ligne de démarcation : donc, un côté est zone libre et l'autre zone occupée.
La route vers Balansun était fermée par un grand portail et n'était ouverte qu'aux heures précises moyennant un laisser-passer délivré par la kommandatur et renouvelable tous les mois.
Une guérite avait été construite au lieu-dit Broca et des sentinelles allemandes prenaient faction pour en assurer le contrôle.
Le siège des Allemands était au bourg, à la maison Lartigau; ils étaient environ 9 ou 10.
De l'autre côté, en zone libre, prenaient faction des soldats français de l'armée de Vichy. Ils étaient logés dans une vieille ferme dite Montaban. Ils étaient renouvelés tous les mois, au nombre de 7 ou 8. Pour vivre, ils touchaient un pécule et à eux de se débrouiller.
Il y avait, également, la gendarmerie au nombre de 2, au nom de "alsem" et "soupe". Ils étaient logés en bas de chez Benzin, dans la maison Duthil, dans une grange qui avait été aménagée pour recevoir les réfugiés du Nord lieu du front...

Et puis, les Allemands ont fini d'envahir toute la France, en 1942, pour pouvoir contrôler toutes les côtes de peur d'un débarquement possible qui, d'ailleurs, est arrivé.
Ils avaient également prévu de s'accaparer de toute la flotte basée à Toulon, mais les responsables de la marine française ont préféré le sabordage plutôt que de faire cadeau aux Allemands. Ce fut une grande déception pour eux et certains ont compris qu'un jour il y aurait de la résistance, ce qui s'est produit.

Falloir passer aux heures imposées, pas le soir, avoir un laisser-passer pour tous les habitants qui se trouvaient sur la ligne de démarcation !!! Quel soulagement quand les Allemands sont partis !!!


Février 2012

Joseph Sainte Cluque

 

 

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15 juillet 2011 5 15 /07 /juillet /2011 22:52

 

 

 

 

 

CHATEAU DE SALLES, à SALLESPISSE

 

 

 

 

Qui connait, aujourd'hui, le château de Sallespisse ? Caché, d'un côté, par un rideau de vieux chênes et autres arbres et de l'autre côté, par l'église, il est peu visible de la route départementale ou, même, de la route qui longe le cimetière jouxtant l'église. On le croirait blotti, comme endormi, dans l'attente d'un magicien qui viendrait ouvrir les belles et anciennes fenêtres et faire entrer le soleil.

 

Oublié ? Un peu ! Mais, que va-t-il devenir ? C'est la question souvent posée par les Anciens des Sallespissiens qui l'ont connu plein de vie.

 

Pourtant, ce Château, bien que privé, fait partie du patrimoine de Sallespisse, au delà même de ses propriétaires successifs. Autour de lui, dés le Moyen Age, s'est constitué, au cours des siècles, le village de Sallespisse.

 

Peu connu des villageois et des étrangers, considéré, parfois, comme mineur en comparaison d'autres châteaux du Béarn, il a été « étudié » par les spécialistes et les historiens, photographié et même peint.

 

Aussi, il est proposé de porter à la connaissance des Sallespissien(ne)s les documents traitant du château et extraits de différents ouvrages d'histoire dont les références sont mentionnées scrupuleusement.

 

Quelques photos, anciennes, viendront illustrer des pages qui peuvent paraître un peu arides.

 

Par la suite, il est envisagé de faire connaissance avec les différentes familles qui ont habité dans ce beau manoir, qui l'ont entretenu, remanié et qui ont marqué leur village.

D'ores et déjà, on peut citer les familles :

  •  
    •  
      •  
        • de Salles

        • de Navailles

        • de Laur

        • d'Ariste et Arnous

        • de Bigault de Cazanove.

 

 

 

NB : Les études présentées ci-après peuvent être incomplètes ou à modifier.

Tous les renseignements complémentaires, toutes les observations seront les bienvenues et

seront insérées dans cette page, avec mention de leurs auteurs.

Voir, en fin de Page, le rubrique : Commentaires.

 

ou mieux : écrire à : jean-pierrelapouble@orange.fr

 

 

  Photo vues du 007

 

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  carte post 2 chateau 001-copie-1carte post chateau 001-copie-1

 

Château de Salles

 

 

Situation :

Arrondissement de Pau, canton d'Orthez, Pyrénées Atlantiques.

Par la R.D. 933, d'Orthez à Sault de Navailles. Dans le village, à gauche de la route, à côté de l'Eglise. Propriété privée. On ne visite pas.

 

Histoire :

Sur les premiers contreforts dominant au nord la plaine du gave, le site a toujours été favorable à l'établissement de points fortifiés. Au Moyen Age, il couvrait Orthez vers les Landes, et on y a signalé plusieurs mottes. L'une d'elles, à l'est du village, la motte de Tury, s'élève au centre d'un véritable camp qui a encore servi de redoute au cours de la campagne de 1814;

 

Le château actuel s'élève sur une de ces mottes, autour de laquelle s'est développé le village.

En 1359, Arnaud de Sallespisse rend hommage au Vicomte de Béarn.

 

Froissard signale avoir été hébergé par le seigneur de Salles.

 

A la fin du XIV° siècle, c'est la famille de Laur qui possède la seigneurie de Salles. En 1608, Jean Bertrand de Salles achète aux Grammont la baronnie de Gabaston, en 1617, celle de Lescun. En 1630, il revend cette dernière, le titre de la baronnie de Lescun étant porté sur le nom de Laur.

 

Le dernier baron de Laur meurt sans descendant en 1837.

 

A la fin du XIX° siècle, le château de Salles appartient à la famille de Bigault de Cazanove.

 

Description :

La motte d'origine a été très bien conservée et les murs extérieurs du château, au sud et à l'ouest, en épousent les contours. Au nord, le sommet de la motte a été aplani de façon à former une cour intérieure sur laquelle les bâtiments reconstruits au début du XVII° siècle et remaniés par la suite.

 

Les corps de logis à 4 travées, de larges fenêtres à corniches, saillants, assez espacés, sur 2 niveaux. Les 2 fenêtres de droite, à l'étage, ont conservé un meneau. La porte à simples pilastres, est dans l'angle droit. Au dessus des 2 travées centrales, se trouvent 2 grandes lucarnes, pendantes, à croisées de pierre, coiffées de frontons semi-circulaires, avec 3 boules.

 

Planté en biais, à droite, un grand pavillon est plus haut d'un étage, avec une travée centrale terminée par la même lucarne que celles du corps de logis et à gauche, une demi-croisée.

 

La cour est bordée d'un mur de soutènement renforcé de contreforts à droite où un autre bâtiment a disparu. Elle s'ouvre sur un escalier géant, aménagé probablement à la fin du XVIII° siècle.

 

Au centre de la terrasse, la :murette dessine un hémicycle garni de banquettes d'où part un premier degré de 22 marches. Un palier, reposant sur les 3 arches en arc brisé d'un pont, aboutit à un nouvel hémicycle clos, entouré de banquettes. De chaque côté, divergent un degré de 11 marches, un nouveau palier, et, en tournant à angle droit, une dernière volée de 11 marches, parallèles à l'hémicycle central, dont les rampes s'achèvent en volutes.

 

Au nord, le mur du corps de logis s'incurve pour épouser la forme de la motte maçonnée jusqu'à la base. Les percées sont, semble-t-il, tardives et irrégulières : portes-fenêtres avec balcons du début du XIX° siècle, fenêtres de l'étage écrasées par la forte pente d'une toiture à 2 pans, à tuiles creuses, très dissymétrique.

 

Un pavillon de plan carré, qui a probablement pris la place d'une tour plus ancienne, s'ouvre par une porte à pilastres, sur un escalier qui remplace l'ancien pont levis : une volée droite s'achève par 2 rampes divergentes.

 

Vers l'ouest, des bâtiments de service modernes dissimulent les constructions plus anciennes. A l'intérieur, un vestibule aux colonnes engagées, du début du XIX° siècle, donne accès aux pièces du XVIII° siècle, ouvrant sur la cour ; l'une d'elle a conservé une importante cheminée en bois, du début du XVII° siècle avec atlantes supportant un linteau où des putti jouent de la trompette, fronton à volutes, chutes de fruits, rinceaux, s'apparentant à la cheminée de pierre du château de Vignes à Sault de Navailles. Les pièces s'ouvrant au sud ont reçu un décor de boiseries de la fin du XVIII° siècle.

 

 

 

Signé : F.-C.L

 

 

Source :

Extrait du Dictionnaire des Châteaux de France,par Jacques Gardelles

N.B. : un grand merci à Madame Monique DENOYEL, Maison Laborde,de Sallespisse, qui nous a transmis ce document. (2003).

 

 

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AUTRE DOCUMENT

 

496 habitants. Entre Orthez et Sault de Navailles, Sallespisse possède les vestiges d'un camp pouvant contenir deux cents hommes.

 

Le manoir de Salles est le seul monument remarquable : incendié pendant les guerres de religion et rénové au XVI° siècle, il se compose d'un robuste pavillon relié à un corps d'habitations avec des lucarnes à meneaux. La toiture à pente douce, comme dans les Landes voisines, surplombe un imposant perron de pierre.

 

2 photos : l'une représente l'escalier et le pavillon, l'autre représente l'escalier à double révolution, le puits et les bâtiments d'habitations.

 

Source :

 

Document extrait d'un ouvrage, non identifié à ce jour, traitant des communes du Béarn.

N.B. : remerciements à Madame M. Laborde-Arpourette, née à la maison Chin, à Sallespisse, qui nous a transmis ce document.

 

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AUTRE DOCUMENT

 

 

SALLESPISSE (Béarn – Pays des Luys)

 

 

Présentation :

 

Manoir de Salles (XVI° s.)

 

Accès : Le village de Sallespisse se situe à 7 km au NNE d'Orthez (D.933 : direction Sault de Navailles), (voir carte 1/25 000 n° 1544 Ouest, Arthez-de-Béarn, Lacq). Le château, qui ne se visite pas, juché sur sa motte, est édifié à l'Est de la localité, immédiatement au Nord de l'église qui devait être, à l'origine, la chapelle castrale. Salles est un mot d'origine germanique : saal, qui fut adopté dans la langue romane : château.

 

Historique :

 

Le village, mentionné dès 1304, s'est établi autour de la motte qui devait donc déjà exister au début du XIV° siècle.

 

En juin 1359, le seigneur Arnaud de Salles rendit hommage à Gaston III (alias Gaston Fébus), vicomte du Béarn, en son château d'Orthez.

Par ailleurs, le chroniqueur Froissart reconnaît avoir été reçu par le seigneur de Salles, pendant son séjour à la cour du comte de Foix à Orthez, - séjour qu'il fit entre novembre 1388 et mars 1389.

A la fin du siècle, le château devint propriété de la famille de Navailles.

 

Incendié pendant les guerre de religion, le château est restauré à la fin du XVI° - début XVII° siècle, grâce aux soins de la famille de Laur. Ces nouveaux propriétaires conserveront le domaine jusqu'au XIX° siècle. Le dernier descendant de la famille de Laur s'éteint en 1837.

 

A la fin du XIX° siècle, le château de Sallespisse est acquis par la famille de Cazanove.

Le comte Amaury de Cazanove recevait parfois la visite du poète Francis Jammes (1868 – 1938) qui arrivait à pied par la « grand'route peuplière » depuis Orthez où il habitait.

 

Description :

 

Le château actuel s'élève sur la motte médiévale, d'une dizaine de mètres de haut, qui a été préservée et en partie maçonnée. Vers l'est, la terrasse du rez-de-chaussée s'ouvre sur un grand escalier, à double révolution, datant du XVIII° siècle, à trois paliers qui permettent de rejoindre l'entrée sur la rue.

 

Un haut mur de clôture limite la propriété, plantée de nombreux arbres et peu visible de l'extérieur. On observe dans les écorchures du ciment de ce mur, la présence de moellons de « poudingues ferrugineux » du Pliocène. Le portail majestueux qui constitue l'entrée principale présente deux piliers en blocs de calcaire et grès carbonaté zoogènes, attribuables au falun, dépôt marin de l'Helvétien (Miocène moyen), connu dans cette localité. On y remarque aussi quelques blocs taillés de « calcaire d'Arudy » (Aptien supérieur) qui ont été rajoutés postérieurement.

 

Le manoir se compose d'un long bâtiment construit au début du XVII° siècle, à quatre travées de larges fenêtres. Au-dessous des deux travées centrales s'aperçoivent, sur le toit à deux pans dissymétriques en tuiles, deux grandes lucarnes de style Renaissance, à meneaux et à frontons semi-circulaires, surmontées de trois boules. Les murs du château sont crépis en teinte crème, mais dans une écorchure de la façade on aperçoit quelques moellons de « poudingues ferrugineux » du Pliocène.

 

Sur le côté NE, un grand et robuste pavillon carré est construit en biais par rapport au corps de logis. Il est plus haut d'un étage que celui-ci. Il a été probablement édifié à l'emplacement initial d'une ancienne tour. Il est surmonté d'une lucarne à meneaux et à boules, s'ouvrant vers le Sud, identique à celles du bâtiment principal. Sa toiture en tuiles, à quatre pentes assez inclinées, accentue le caractère de vieille maison béarnaise de cet édifice.

 

Situation géologique :

 

Le village de Sallespisse est bâti sur la « Fm.des argiles à galets » du Pliocène, avec localement, des placages de « poudingue ferrugineux ». Après le cimetière, on peut observer, par exemple, un affleurement de ce poudingue sur le bas côté de la route qui se dirige vers l'Ouest.

 

Par ailleurs, les faluns organogènes du Miocène occupent une étroite bande sur la pente des coteaux qui descendent vers la vallée du Luy de Béarn. Ils sont recouverts, partiellement, par les « sables fauves » du Pliocène, dont une ancienne carrière, dans ces sables rose-saumon, rougeâtres ou verdâtres, se trouve près de la route D.933, sur la gauche à la sortie NE de Sallespisse.

 

 

Source :

 

Document extrait de l'ouvrage « Châteaux et Fortifications des Pyrénées Atlantiques », de Raoul DELOFFE et Jean BONNEFOUS.

Consultable à la Médiathèque d'Oloron.

 

 

Pour tout commentaire, écrire à : jean-pierrelapouble@orange.fr

 

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