Lorsque le promeneur, marchant sur l'ancienne voie du tramway à vapeur, longera le ruisseau de Rontun, traversant Sallespisse et passant en contrebas du Camping Intercommunal d'Orthez, il ne verra plus le moulin dit de Rontun ou de Lille, représenté par les photos ci-dessous.
En effet, au cours du temps, ce bâtiment s'est détérioré, les murs se sont lézardés, le toit s'est effondré...
En 2012, le nouveau propriétaire (de la maison d'habitation, des annexes et du moulin), devant les lourdes charges financières et dans un souci de sécurité, a été contraint de faire raser l'édifice.
Les meules et certaines belles pierres auraient été destinées à la restauration d'un autre moulin, en Dordogne.
Ces 2 photos seront, à jamais, les seuls souvenirs d'un patrimoine de notre village.
Mais, grâce à qui ? Mr. Roger CASTETBON, au cours d'une randonnée dans le village, a immortalisé le moulin où ses ancêtres DARRIEULAT, meuniers, ont vécu pendant plusieurs décennies. Qu'il soit vivement remercié !
Moulin de Lille - 1999 - (Photo R. Castetbon)
Il restera à rassembler tous documents, tous témoignages et souvenirs permettant de faire un petit historique de ce moulin. A la manière de R. CASTETBON, il s'agira de contacter les Anciens qui sauront remonter le temps et qui donneront du grain à moudre. Au travail !
Déjà, les premières recherches ont permis de découvrir que sur le cadastre napoléonien (1828), figurait; en gros caractères, le moulin de Rontun,...... bien en amont, tout près du chemin de Tury et que le moulin de Lille n'y est pas du tout inscrit. Mystère !
1 – A Sallespisse, il y avait un moulin à eau dit moulin de Rontun. Le ruisseau étant de faible débit, il fallait une réserve par côté pour alimenter les meules quand elles étaient en action.
Le meunier était pourvu d'un âne et une petite voiture. Il faisait lui-même la tournée chez ses clients pour porter la farine et en même temps il ramenait le grain à moudre qu'il ramenait la prochaine fois ...et toujours ainsi.
Celui-ci ne se faisait pas payer mais, en contre-partie, il prélevait 1/5° du poids de la marchandise.
Plus tard, les gens se sont équipés d'un petit broyeur et les meuniers ont mis fin à leurs activités. (Joseph Marcassy).
PS :
Quel poète pourrait évoquer les charmes de notre moulin ?
Francis Jammes, lorsqu'il se rendait chez son ami, le Poète Amaury de Cazanove,
au Château de Salles, aurait-il emprunté ce chemin et se serait-il attardé pour goûter l'ombre de ce coin verdoyant,
écouter le chant rugueux des meules, tout en bourrant sa pipe ?
N'est-il pas permis de rêver ?