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Sallespisse D'hier Et D'aujourd'hui

  • : Le blog de sallespisse-d-hier-et-d-aujourd-hui
  • : Sallespisse, petit village de 600 habitants, au coeur du Béarn, vous invite à partager son histoire et son patrimoine.
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  • Jean-Pierre LAPOUBLE
  • Maire Honoraire de Sallespisse, je suis heureux de vous faire partager toutes mes découvertes sur l'histoire du Village.
  • Maire Honoraire de Sallespisse, je suis heureux de vous faire partager toutes mes découvertes sur l'histoire du Village.

Ce blog ? Pour qui ? Pourquoi ?

A mes Concitoyens et à tous les autres.

 

 

Ce Blog, un modeste Journal de bord lancé sur Internet, je le dédie à tous les habitants de Sallespisse, à mes anciens collègues, à ma famille de Toudique. Je l'ai ouvert avec l'objectif de sauvegarder et de pérenniser la mémoire de tous ceux qui ont vécu dans notre village : ils ont laissé des marques et des traces plus ou moins profondes et que le temps, comme la mer sur la plage, risque d'effacer à jamais.

 

Ma seule ambition est de permettre aux Sallespissiens, quel que soit leur âge, de se pencher sur le passé de leurs ancêtres, et à ceux qui ont choisi de vivre -comme moi- dans cette Commune, de découvrir son histoire.

 

Originaire du Pays Basque tout proche, je vis ici depuis plus de 35 ans. J'aime ce Village dont j'ai eu l'honneur et le bonheur d'être le Maire. Passionné d'histoire locale, je veux offrir à mes concitoyens la possibilité de rendre hommage à ceux qui nous ont précédés .Parmi mes concitoyens, je voudrais privilégier les Elèves de l'Ecole Communale Daniel ARGOTE et leurs Maîtres, cette Ecole qui me tient tant à coeur.

 

Pendant plusieurs années, j'ai collecté beaucoup de documents écrits, recueilli de nombreux témoignages oraux.

Avant que l'humidité ne les abime ou que les souris ne les grignotent, il m'a paru opportun de vous les faire partager, de vous les rendre, en fait.

 

Tous mes remerciements vont à toutes les personnes de Sallespisse ou aux anciens de Sallespisse, qui m'ont reçu avec le plus large sourire et la plus grande confiance, à ceux qui ont tiré de leurs tiroirs vieux papiers, vieilles photos et autres objets-souvenirs.

 

Je n'oublie pas les employés, si dévoués, des differentes Bibliothèques, Archives Municipales, Départementales, Nationales, Paroissiales, Episcopales et autres Administrations.

 

Je dois souligner que ce Blog n'aurait pas pu s'ouvrir sans la bonne idée de ma fille, sans les encouragements de mon fils et, surtout, sans l'aide précieuse de mon épouse, Evelyne, ni sans la formation technique dispensée par Maria et Hubert de la CyberBase Intercommunale (ouverte à tous !), dont le siège se trouve au Centre Socio-Culturel d'Orthez.

 

Mais, la collecte continue et des gisements sont encore à découvrir et à consulter. Je compte sur votre concours.

N'hésitez pas à me contacter pour me faire part de vos observations, pour me signaler tout renseignement, toute pièce, tout objet dont vous seriez détenteur et pouvant servir à l'histoire de notre Village.

 

A cet effet, utilisez la Rubrique Commentaires proposée à la fin de chaque article, ou, mieux, écrivez à :

                                                                                                                                                              jean-pierrelapouble@orange.fr

 

 

 

Que le souvenir de nos ancêtres reste dans la mémoire des hommes, des femmes, des enfants d'aujourd'hui !

C'est ce que je souhaite de tout coeur.

 

 

Jean-Pierre LAPOUBLE

 

 

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 22:36

Pour évocation : photos du petit train de Rivesaltes (66) à Axat (11) août 2011

Le Tramway à vapeur de la Chalosse et du Béarn

HOMMAGE AUX PETITS TRAINS DE JADIS

Les petits trains de jadis

Petits trains de jadis, je veux vous rendre hommage,

Vous étiez les pionniers d’un siècle en mouvement,

Si l’on vous a laissés dans les livres d’images,

Tous ceux qui vous aimaient se souviennent pourtant.

. . . . .

Petits trains de jadis, au paradis perdu

Des locos endormies et des wagons rouillés

Peut-être rêvez-vous de vitesse inconnue ?

Votre fantôme un jour prendra le TGV !

M.-Th. Domengie - 1983

(tiré de l’ouvrage « Le Réseau d’intérêt local »

de Claudine Le Gars, Université de Bordeaux)

LA GARE DE SALLESPISSE

Madame BLONDINO, Chef de Gare et sa petite fille Josette

SOUVENIRS .... Tchoup ! Tchoup ! Tchoup !

- de Joseph, de chez Marcassy

Venant de la gare d'Orthez, un petit train traversait le village. Il y avait une gare avec son quai pour les marchandises, une voie de garage pour immobiliser les wagons.

Dans la gare, il y avait la salle d'attente et un guichet pour les billets. L'emplacement de la gare était sur la place de la mairie d'aujourd'hui. (les murs de la mairie, côté route, sont ceux de la gare, les ouvertures sont encadrées de briques).

De la gare d'Orthez, le train passait par le bas de Rontun jusqu'à chez « Chanflo-Pouchan », suivait un peu la route nationale, puis revenait un peu sur sa droite dans le bois, (on y voit encore un mur de soutènement), puis arrivait à la gare. Le train continuait sa route sur Sault de Navailles où il y avait un embranchement direction Amou-Dax-Aire sur Adour. Etait prévue également la direction sur Pau, (elle n'a jamais été réalisée). La gare de Lacadée était en début de construction.

Tout le trafic est arrêté dans les années 35-36.

Le transport routier a tout balayé.

Au début de la mise en circulation, les négociants d'engrais, à côté de la gare de Sault, avaient construit des hangars et tout venait par le train. Une charpente métallique avait été déchargée, sur le quai, à Sallespisse pour Lassoureille.

Haget-Berduc remplissait des wagons de sable qu'il acheminait avec les vaches et un tombereau depuis la carrière. Tout ceci démontre l'utilité de ce petit train au début de sa mise en service.

- de Marie-Rose, de chez Tucou

Sallespisse était relié à Orthez par le "tram" à vapeur avec ses deux compartiments.

Le wagon, de première classe, bien fermé, vitré, avec ses banquettes capitonnées et ses dossiers couverts de dentelle, était réservé à la bourgeoisie.

Je me revois, enfant, attirée par cet endroit, occupé par la baronne de Sault ; ma grand-mère me tirait plus fort vers le wagon aux sièges en bois, au milieu des corbeilles de poulets et de paniers d'oeufs, tout en me soufflant à l'oreille en béarnais, "elle pète"... ceci pour me dissuader d'entrer.

- de Marie-Thérèse, du Château

Je me souviens de ce petit train qui s'arrêtait à la petite gare de Sallespisse; nous le prenions pour aller à Orthez ou à Amou, pour aller voir notre tante à Brassempouy. Il partait d'Orthez, passait à Sallespisse, puis à Sault de Navailles, Bonnegarde, Amou jusqu'au terminus à Aire sur Adour.

Notre tante de Brassempouy venait toujours par ce moyen de locomotion, avant les autobus.

Ce petit train, il était toujours plein. Il était trés mignon : il était à vapeur, il avait 2 petits wagons en bois,... un véritable joujou, un petit train comme un train de jouet, ... il était rigolo; on l'entendait monter la côte de Mastrot. Oh! il peinait beaucoup. Il faisait Tuut ! Tuut ! Pour nous, c'était le moment de descendre à la gare. Je l'ai pris souvent.

Ce petit train a rendu bien service à la population. Il était toujours plein. On pouvait y faire voyager les personnes, mais, aussi, les bicyclettes et même les animaux domestiques, volailles et autres. Quelque fois, j'y ai vu un petit veau...

La chef de gare s'appelait Eugénie Blondino. Maman l'appelait Mme la Génie de la gare. Elle vivait avec sa petite fille, Josette, dans le logement de fonction au dessus de la gare. Je me souviens de Josette qui devait avoir mon âge à quelque chose près, et qui jouait à la corde à sauter et qui grimpait le petit escalier, sur le côté, pour aller chez elle.

Je peux vous raconter une petite anecdote.

Nous avions plusieurs chiens, parmi lesquels un fox-terrier. Lorsqu'il entendait le petit train monter la côte - il peinait- il faisait Tuut ! Tuut ! - le chien partait à toute vitesse, traversait le parc, sautait par dessus le mur du cimetière et allait tout droit à la gare. Il allait chercher quelqu'un, un éventuel personnage qui serait attendu pour une visite dans notre famille. Et, souvent, il ramenait quelqu'un.

Le trafic s'est arrêté, je crois, vers 1936. Le petit train avait été remplaçé par l'autobus.

- de Marie, de chez Touyarot

Le tram, je l'ai pris à 12 ans, à la gare, là où se trouve la mairie actuelle. J'allais vendre les poulets, le mardi, au marché d'Orthez. D'autres y allaient à cheval.

Je me souviens d'une petite salle d'attente, de la dame Blondino qui se trouvait au guichet, derrière une grille et qui distribuait les tickets pour prendre le train.

C'était un train à vapeur, avec une grande cheminée et beaucoup de fumée. Les sièges étaient en bois. Il était poussif, surtout à la côte de Mastrot. Il passait derrière chez Margot Pouchan, puis près du moulin de Rontun. Quand on arrivait à la gare d'Orthez, on passait à l'octroi, au niveau du carrefour de la gare, un cagibi où on prenait un billet donnant le droit d'entrer au marché... qui n'était pas tout près !

Le grand-père de Gaston de chez Gaye, notre voisin, quand il entendait le train siffler à Bonnegarde, disait : "Ah ! J'ai le temps de m'habiller et d'arriver à temps à la gare."

J'ai une carte envoyée par mon grand-père à un des ses fils, Joseph, qui était à la guerre de 14-18 : "...aujourd'hui, je t'envoie 2 mots seulement, car j'entends le train siffler à Bonnegarde..."... il fallait qu'il porte cette lettre à la gare.

- de Jeannot Lamaison

" Mon père était forgeron. Il circulait avec une carriole tirée par une ânesse qu'il appelait Poule. Quand il rentrait d'Orthez, sur la RD 933, à l'entrée de sallespisse, prés de la maison Labarthe et avant d'arriver devant le boulanger, le petit train s'annonçait, venant également d'Orthez ... Pouf ! pouf ! pouf ! Tuut ! tuut! tuut !.... L'ânesse dressait, illico, les oreilles et accélérait vivement l'allure, comme si elle voulait arriver à la Gare avant le train."

- de Lionel, de chez Capdecoste

" Mon grand-père, Joseph, a toujours vécu à Capdecoste. Il m'a souvent raconté que , durant sa jeunesse le petit train à vapeur passait en bas de sa propriété. La ligne traversait ses champs. Pour aller au village, il lui arrivait de traverser le champ et de sauter dans le train en marche....(il n'allait pas très vite à dire vrai)."

Le Tramway à vapeur de la Chalosse et du Béarn

Principales caractéristiques

Ligne DAX – AMOU  SAULT DE NAVAILLES  SALLESPISSE  ORTHEZ

 AIRE SUR ADOUR

Ligne ORTHEZ - AMOU - AIRE SUR ADOUR

1 / Construction et Exploitation

- Concession :

* En avril 1889 à la Compagnie française des lignes secondaires qui ne put

tenir ses engagements et la concession fut résiliée.

* Concession signée le 05 février 1905 avec les Fréres Rigaud et M.A.

Natanson.

* Le 25 novembre 1908, substitution aux concessionnaires d’origine de la

Compagnie des tramways à Vapeur de la Chalosse et du Béarn.

- Déclaration d’utilité publique : le 10 octobre 1905 : Dax-Amou-Orthez, Amou-Aire

- Longueur (km) : Dax-Amou : 33 km, Orthez-Aire : 79 km

- Principales sections – ouverture à l’exploitation :

* Orthez-Amou-Aire sur Adour : 10 janvier 1909

* Dax-Amou : 11 avril 1909

* Dax-Peyrehorade-Sablots : 01 septembre 1914

2 / Caractéristiques techniques

- Voie unique en accotement des routes, parfois sur plate-forme.

- Ecartement métrique.

- Nombre de gares, haltes et arrêts facultatifs desservis : 51.

- Départ de Dax et Orthez à proximité des gares de la Compagnie du Midi.

- Distance moyenne entre les stations : de 1 à 5 km.

- Ouvrages d’art : pont à travée métallique de 30 m (sur Luy de Béarn), ponts en

maçonnerie sur l’Adour et le Luy de France.

- Fortes rampes.

- Traction vapeur : 1909.

- Dépôts et ateliers : gare de Dax-St.Pierre.

- Embranchements particuliers principaux :

* 7 sur la ligne Orthez-Amou-Aire sur Adour, pour une minoterie, des scieries, des entreprises.

* 1 sur la ligne Dax-Amou, pour une carrière

* 5 sur la ligne Dax-Peyrehorade, pour des carrières d’ophites essentiellement.

3 / Arrêt exploitation et dés-équipement éventuel

- Fermeture au trafic des voyageurs : 14 janvier 1935.

- Fermeture au trafic des marchandises : 01 décembre 1937

- Remplacement par service d’autocars voyageurs par la S.T.A.M.

- Fermeture totale : 1937.

- Déclassement : décret du 17 juin 1939.

- Lignes déposées.

Tiré de :

« Les voies de communication en Aquitaine – Le réseau d’intérêt local »,

de Mme Claudine Le Gars, Université de Bordeaux. 1998.

avec son aimable autorisation.

Evocation de l'ancienne voie du tramway à vapeur, longeant la route départementale 933.

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