19 JUILLET 2012
Valérie CAZAUX, la centenaire de Rontun, dans sa maison, entourée de sa fille et de l'une de ses petites-filles.
En avril 2011, avait été honorée la première centenaire du village, Marie Cassagne, toujours aussi alerte. Elle fait partie du bourg de Sallespisse. Or, il ne faut pas oublier que la Commune est composée de Salles et de Rontun, très ancienne paroisse, autrefois, au Moyen Age, dépendant d'Orthez. Les habitants de Rontun, du moins les plus anciennes souches, gardent au plus profond d'eux-mêmes le souvenir de leur Quartier; ils se souviennent d'une ancienne église et de son cimetière, d'une maison noble, d'un moulin... on parle même d'une école...le camp de Tury n'est pas trop loin...Il y a toujours le chemin de Rontun, le ruisseau de Rontun....
Valérie ne manque pas de souligner qu'elle est de Rontun, de la maison Pomarés. Ceux qui la connaissent savent qu'elle parle bien le béarnais et même qu'elle l'écrit. En effet, le 25 mars 1998, le Club des Ainés Ruraux Hardits e Gaujos, avait fêté ses 20 ans. Ce fut l'occasion pour le Maire de l'époque, Louis Pétriat, de lire, en faisant frémir sa large moustache, une composition en béarnais bien de chez nous, mijotée par la doyenne du Club, Valérie Cazaux.
Rontun est fier de sa centenaire.
Entourée de sa famille, amis et des élus, Valérie Cazaux a fêté ses 100 ans jeudi. (P-O Julien)
Elle ne s’attendait pas, jeudi soir, à tant d’attention. Mais il fallait bien fêter l’événement. Valérie Cazaux a soufflé ses cent bougies, entourée de sa famille, ses amis et les élus venus la saluer.
Valérie est une enfant de Sallespisse. Née Bidalou le 19 juillet 1912, elle s’est mariée en 1934 avec un Sallespissien, Pierre Cazaux et n’a pas quitté le village, déménageant seulement après ses noces, du quartier Castetbon à celui du Rontun. « Sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille », commente sa fille unique, Simone.
En effet, son époux restera prisonnier de guerre de 1939 à 1945. Pendant ce temps, elle prend en charge, seule, tous les travaux de la ferme. Un mari qu’elle aura la douleur de perdre en 1957. Il n’avait que 48 ans. Après avoir mis les terres en fermage, Valérie devient employée dans un magasin de chaussures puis de prêt-à-porter, à Orthez. Elle le restera jusqu’à la retraite.
La Sallespissienne vit aujourd’hui chez sa fille Simone et son gendre, René Latrubesse. Elle a son appartement à elle, en rez-de-jardin. Elle peut s’y adonner à ses loisirs, notamment la lecture des magazines et journaux. Une lecture parfois sans lunettes malgré ses 100 ans ! Elle reçoit aussi l’amour de ses petites-filles, Florence et Anne, et de ses quatre arrière-petits-enfants, Gil, Sonia, Antoine et Matthieu.
« Elle a un tempérament de battante », sourient ses proches. A noter que Valérie est toujours membre du club des aînés ruraux du village, une association dont elle fut vice-présidente. Jeudi soir, des membres du club sont d’ailleurs venus la féliciter, aux côtés des élus, du maire Yves Fourcade et de son prédécesseur Jean-Pierre Lapouble. « C’est la seconde centenaire de Sallespisse. Comme quoi l’air est bon ici » a relevé Yves Fourcade.
Publié le 21/07/2012 à 11h02